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48,1 milliards de déficit commercial pour 2016




Mardi 7 Février 2017


Avec un déficit commercial plus important que 2015, l’année 2016 est d’autant plus une mauvaise année pour l’industrie française que la facture énergétique a baissé de 8 milliards. Une situation inquiétante qui s’explique notamment par les difficultés des secteurs clés que sont l’agriculture, l’automobile et l’aéronautique.



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C’est une première depuis quatre ans, le déficit commercial s’est creusé en 2016. Avec le piètre résultat de 48,1 milliards d’euros, c’est une hausse de 2,5 milliards d’euros que le gouvernement vient d’annoncer.

La situation est encore plus grave que ce que les chiffres laissent paraitre « car la facture énergétique a reculé, elle, de plus de 8 milliards d'euros en 2016 avec la baisse du prix du pétrole. Le solde des biens manufacturés, c'est-à-dire hors agriculture, énergie et matériel militaire, s'est creusé de plus de 10 milliards d'euros l'an passé. Il s'est élevé à 35 milliards d'euros, dépassant son record de 2011. On est donc loin du déficit zéro, hors énergie, fixé par François Hollande lors de son arrivée à l'Elysée et abandonné deux ans plus tard. Ce chiffre seul dit beaucoup sur la faiblesse du tissu productif français en général et de l'industrie en particulier. Il montre surtout qu'il n'y a pas eu d'amélioration de la compétitivité française depuis 2012 » montrent Les Echos. Une situation telle que le Secrétaire d’Etat au Commerce extérieur, Matthias Fekl, n’a même pas essayé de l’enjoliver.

Derrière ce bilan inquiétant ce sont surtout l’agriculture, l’automobile et l’aéronautique qui vont mal. Le secteur automobile à lui seul a connu une augmentation de son solde de 2,5 milliards d’euros en un an « et le problème est grave, parce que structurel. La hausse des importations de véhicules, notamment en provenance d'Allemagne, a fortement progressé tandis que l'excédent enregistré par les équipementiers, lui, s'est réduit. Ces derniers ont tendance à suivre leurs clients, les fabricants, et donc à délocaliser. « C'est un élément d'inquiétude », a avoué le secrétaire d'Etat » lit-on plus loin. Pour les deux autres, les problèmes seraient d’ordre conjoncturels avec d’un côté un carnet de commande chargé mais des retards de livraison pour Airbus et de mauvaises récoltes pour le second.


Joseph Martin




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