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General Electric publie son baromètre de l’innovation




Mardi 13 Mars 2012




General Electric publie son baromètre de l’innovation
Général Electric a rendu publique son baromètre de l’innovation mondiale. Réalisé par le cabinet de recherche et de consulting StrategyOne, cette étude révèle notamment que les professionnels français sont peu optimistes au sujet de la capacité de l’innovation à améliorer le quotidien des individus. En revanche, l’étude montre également que les français font aussi partie de ceux qui font le plus confiance aux capacités d’innovation des petites entreprises.

General Electric a mandaté le cabinet StrategyOne pour produire une étude sur l’innovation en tant que concept managérial. Menée sur un échantillon de 2 800 cadres seniors dans exerçant dans 22 pays à travers le monde, cette étude met en avant des tendances intéressantes sur la façon qu’on les dirigeants du monde entier à aborder la problématique de l’innovation. Elle révèle aussi des éléments spécifiques sur la façon dont les cadres français abordent ce sujet.

D’après l’étude, l’innovation est perçue par l’écrasante majorité des professionnels interrogés comme :
- Un sujet qui préoccupe particulièrement les jeunes,
- Valorisée par le grand public,
- Facile d’accès par le biais de partenariat universitaire,
- Relativement bien protégée par le droit,
- Particulièrement fructueuse dans l’entreprise lorsqu’elle est soutenue par le public.

Seulement, 57% des sondés estiment que la vitesse à laquelle les produits innovants arrivent sur le marchés est adéquate.

Moins de la moitié des cadres interrogés pensent que leur gouvernement supporte l’innovation de façon adéquate. La participation des gouvernements à l’effort d’innovation semble donc être un des principaux manques rencontrés aux cadres innovants. En outre, la difficulté à galvaniser un soutient étatique efficace autour d’une démarche d’innovation apparaît dans les 4 premiers facteurs de frustrations mentionnant par les sondés lorsqu’il s’agit d’encadrer un projet innovant. Pourtant, l’étude révèle que respectivement 32et 60 % des professionnels interrogés approuvent ou approuvent fortement l’idée que l’innovation est principal vecteur de compétitivité pour l’économie de leur pays. Globalement, l’étude révèle une tendance assez critique à l’égard gouvernement dans les perceptions de professionnels interrogés : l’innovation fédère leur motivation et celle du consommateur mais le gouvernement ne les soutient pas assez.

Le baromètre fait également état des modèles d’innovation qui font référence parmi les sondés. L’étude révèle ainsi que pour 80% des professionnels interrogés, les PME et les individus peuvent être aussi innovants que de grande compagnie. À 73%, les sondés jugent que l’innovation est plus déterminée par la créativité des individus que par le niveau de recherche scientifique.

En termes de réputation, le baromètre de General Electric montre que 34% des cadres interrogés considèrent les États-Unis comme le premier des pays innovant ; 16% citent l’Allemagne, 13% le Japon, 14% la Chine. Seulement 1% des sondes citent la France comme numéro. La réputation du pays est donc largement à la traine derrière celles de certains dragons d’Asie ou de certains BRIC.

Il est par ailleurs intéressant de se pencher sur les chiffres recueilli au sujet de la France. Des chiffres ne ressortent globalement pas un sentiment de confiance. Seulement 49% des professionnels français interrogés présente leur pays comme un environnement propice à l’innovation. En outre, les cadres français représentés dans l’étude ne sont par exemple que 60% à penser que l’innovation peut améliorer le quotidien des individus contre respectivement 70 et 71% des cadres allemands et britanniques. Si elle reste globalement positive, la satisfaction des français à l’égard des performances de leur propre en matière d’innovation est également mois marqués que leur collègues allemands ou britanniques. En effet, seulement 1% des cadres français interrogés estiment que cette performance est « très bonne » quand les Allemands et Britanniques sont respectivement 34% et 19% à l’affirmer. La France est le pays de l’étude qui compte le moins de sondés considérant les performances de leur pays comme excellente.

La confiance réservée des cadres français à l’égard des performances de leur pays tranche toutefois avec le pourcentage de sondés déclarant considérer les PME et les individus comme tout aussi innovant que les grandes entreprises. En effet, les cadres français sont les troisièmes après les cadres brésiliens et mexicains, à approuver cette idée à 92%. On remarque également que les États-Unis, par ailleurs désignés comme champion de l’innovation, atteints la quatrième position de ce classement avec 89% de ses cadres témoignant une confiance égale en la capacité des individus, des PMEs et des grandes compagnies à innover.

Le baromètre de l’innovation mondiale publié par Général Electric révèle certaines quant à la façon dont le monde professionnel perçoit l’innovation. Si de manière générale elle est perçue comme positive et nécessaire, il semble que le sentiment qu’elle est insuffisamment soutenue par les gouvernements nationaux est largement répandu. Si la France témoigne, au même titre que certains des pays les plus innovants, d’une grande confiance en la capacité d’innovation de ses PMEs, il est également remarquable de voir que 86% des sondés pensent que l’innovation au XIème siècle résultent du partenariat entre plus acteurs plutôt que du succès d’une seule organisation. Derrière ces chiffres se cachent vraisemblablement un modèle d’innovation que l’on pourrait apparenter au cluster. Aussi, lorsque l’on sait que 90% de ces mêmes sondés pensent que c’est en matière de communications que les innovations de demain on le plus de progrès à faire, on imagine aisément comment ces innovations pourrait permettre la mise en relation d’une multitude de PMEs innovantes.

La Rédaction



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