Carnets du Business


           

La cure d’austérité de Total continue en 2016




Mercredi 10 Février 2016


Les efforts drastiques mis en place en 2015 par le géant pétrolier ont permis d’amortir le choc de la chute du prix du pétrole. Avec une augmentation de la production, les économies à tous les niveaux ont limité les dégâts. Pour 2016, la méthode devrait être la même.



Source : Pixabay, image libre de droits.
Source : Pixabay, image libre de droits.
L’excès d’offre a fait littéralement dégringoler les prix du baril de pétrole avec une baisse de 70% du prix depuis 2014. Une tendance exceptionnelle avec un baril à 30 dollars… Comme tous les acteurs du secteur pétrolier, en 2015 le géant français Total a été obligé de réagir en mettant en place une politique drastique de limite des dépenses conjuguée à une hausse de la production. Une stratégie qui, contrairement aux plans initiaux, doit être renouvelée en 2016.

Par communiqué le groupe explique avoir revu à la baisse les prévisions d’investissements avec un objectif de 19 milliards de dollars au lieu des 20 milliards initialement prévus. C’est nettement moins que les 23 milliards investis en 2015. « Les réductions de coûts opérationnels seront renforcées. Elles devraient atteindre 2,4 milliards de dollars cette année, après un montant de 1,5 milliard de dollars l'an dernier (supérieur à l'objectif de 1,2 milliard), pour dépasser 3 milliards en 2017, principalement dans l'exploration-production » ajoute l’Agence France Presse dans une dépêche à ce sujet.
 

Gel des embauches

Parmi les budgets gelés, l’exploration sera encore en première ligne. Diminué de 30% en 2015, il sera encore coupé de 20% pour atteindre 1,5 milliards de dollars. Le groupe chercherait ainsi à limiter son exploration aux projets les moins risqués.

Enfin, après une suppression de 2 000 postes en 2015 sur 100 000, le politique de réduction de la masse salariale va continuer. « On va appliquer la même politique en 2016, de ne pas remplacer tous les gens qui partent » explique Patrick Pouyanné, le directeur général du groupe cité par l’AFP, il n'y a pas de licenciements derrière ces chiffres. Je l'ai dit plusieurs fois, les salariés de Total ne sont pas une variable d'ajustement. »

La résistance du groupe est pour le moment exceptionnelle dans cette période difficile. En faisant le dos rond, Total s’attend en effet à un rebond des cours lié à la baisse généralisée de la production.
 

Joseph Martin




Recherche

Rejoignez-nous
Twitter
Rss
Facebook










2ème édition, revue et augmentée