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Le numéro deux du Medef dénonce la « supercherie » de la baisse de la fiscalité




Mercredi 4 Juin 2014


Dans une interview au quotidien Le Figaro, Geoffroy Roux de Bézieux a critiqué le « harcèlement fiscal » des entreprises. Selon lui, l’allègement de la fiscalité ne sera effectif qu’en 2017, année de l’élection présidentielle.



Impression écran Les Echos
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La réponse du Medef à Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT ne s’est pas fait attendre. Ce dernier avait dit que les aides aux entreprises du pacte de responsabilité devaient être remises en question si le patronat continuait ses « plaintes ».

Dans une interview donnée au quotidien Le Figaro, le numéro deux du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux a critiqué très frontalement cette déclaration. Selon lui, il est « surréaliste » de parler de cadeaux aux entreprises alors que « l'urgence, avant toute autre chose, est de relancer les entreprises et de redresser leurs marges. »

Possible sortie du pacte de responsabilité

« Il ne faudrait pas qu'à force de réduire le pacte de responsabilité le gouvernement nous pousse à en sortir » a-t-il déclaré. À l’opposé de ce qui a été dit par les représentants du personnel, il estime que les entreprises sont soumises à un « harcèlement fiscal » qui entrave la compétitivité et donc la relance économique.

Alors que le gouvernement a annoncé que la pression fiscale allait se relâcher, « les chefs d'entreprise ne verront aucune différence sur leur feuille d'impôt en 2015. Il y aura bien une baisse d'un milliard de la C3S (impôt sur le chiffre d'affaires) mais l'essentiel des 6 milliards de suppression ne devrait avoir lieu qu'en 2017, année de l'élection » a continué M Roux de Bézieux.

Par ailleurs, « Il faudra s'acquitter dès l'année prochaine de la taxe carbone, dont on ne connaît pas les détails mais qui atteindra plusieurs centaines de millions pour les entreprises. Et aussi de l'écotaxe, remaniée par le Parlement, qui rapportera 1 milliard. Sans oublier la surtaxe sur l'impôt sur les sociétés, prolongée d'un an, soit plus de 2,5 milliards. S'ajoute à ce cocktail toxique un risque très fort sur la fiscalité locale. »
 

Joseph Martin




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