Carnets du Business


           

Le rapport qui remet en question les 35 heures




Mardi 25 Novembre 2014


Véritable habitude dans le monde politico-économique, la remise en question des 35 heures n’est plus une exclusivité des gouvernements de droite. Depuis quelques jours les signaux se sont multipliés sur ce sujet. Un rapport pourrait bien relancer les débats cette semaine sur ce que Les Echos qualifie de « sujet polémique par excellence ».



Le rapport qui remet en question les 35 heures
«Un à un, les tabous sont en train de tomber à gauche. Le rapport commandé par les gouvernements français et allemand aux économistes Jean Pisani-Ferry et Henrik Enderlein pour stimuler la croissance des deux côtés du Rhin contiendrait des mesures chocs » lit-on dans Les Echos. Le quotidien économique s’appuie sur les informations publiées par le journal allemand Der Spiegel. D’après le titre d’outre Rhin, le rapport remettrait en cause les 35 heures ainsi que d’autres mesures pour favoriser la flexibilité du travail.

Propositions difficiles à assumer

« Au gouvernement, on tempère ces propositions en indiquant qu’il s’agit d’une version provisoire du rapport et que rien n’est décidé à ce stade. Il serait en effet surprenant que la version définitive contienne des éléments très précis sur les 35 heures » décrypte Les Echos. Le journal rappelle par ailleurs que cette direction ne serait pas non plus improbable puisque Emmanuel Macron, le ministre de l’Economie, n’a pas fait mystère de sa volonté de retoquer la réglementation sur le temps de travail. En demandant, avec son homologue allemand, un rapport, il pourrait bien chercher à charpenter sa rhétorique avant de proposer en Conseil des ministres la proposition.

La mesure reste cependant difficile à faire passer pour le gouvernement déjà mis à mal dans son propre camp politique. Ce signe serait perçu comme une main tendue vers le patronat et les sympathisants de droite. Il pourrait continuer à aiguiser la contestation des militants de l’aile gauche de la majorité et notamment les syndicats.
Affaire à suivre donc pour ce sujet que Les Echos quailifie de « sujet polémique par excellence. » Une seule chose est sure, la course à la popularité ne passe pas par la remise en cause des 35 heures ou de la mise en place d’une stratégie de modération salariale.





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