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Les offres de reprises de la SNCM ont été déposées




Mardi 3 Février 2015


Une société américaine et un homme d’affaires marseillais ont déposé des candidatures de reprise de la Société Nationale maritime Corse Méditerranée (SNCM). D’autres ont déclaré leurs intentions par écrit. Les salariés n’ont pas caché leur inquiétude alors que rien n’a encore été décidé.



Les offres de reprises de la SNCM ont été déposées
L’avenir de la SNCM est incertain. Les informations divergent sur le nombre d’offres de reprises qui ont été déposée lundi 2 février, au moment de la clôture du dépôt des candidatures. Le Monde, affirme qu’il y en a « au moins deux » et cite « la société américaine Baja Ferries, dirigée par le Français Daniel Berrebi, et de l'armateur et ancien président du port de Marseille, Christian Garin » pour les offres fermes. Par ailleurs, le quotidien ajoute que l’homme d’affaires Corse Patrick Rocca a déposé une lettre d’intention. Citant les mêmes propositions, Le Figaro, parle quant à lui, « cinq offres de reprise et deux lettres d'intention. »
 

Salariés méfiants, actionnaires impatients

Rien n’est encore décidé donc et les salariés n’ont pas encore donné leur position. « Un comité d'entreprise doit avoir lieu mercredi au cours duquel les offres seront présentées aux salariés. Toutes les offres restent en outre suspendues au verdict de Bruxelles sur la double condamnation de la SNCM à rembourser un peu plus de 400 millions d'euros d'aides publiques jugées indûment perçues par les instances européennes » décrypte Le Figaro.
 
Les débats s’annoncent houleux avec des salariés et leurs représentants qui ont démontré à plusieurs reprises leur scepticisme face aux projets de reprise. Cité par Le Monde, le responsable de la CGT de la SNCM, Frédéric Alpozzo, a estimé qu’il s’agissait d’un « appel d’offres à prédateurs ».
 
En parallèle des salariés, les actionnaires actuels aussi doivent donner leur avis. Transdev et Veolia qui possèdent 66% et l’Etat 25%, rappelle le quotidien de l’après-midi, « ont justement précipité la SNCM en redressement judiciaire pour effacer cette ardoise, avec l'espoir que la création d'une « discontinuité » économique suffisante permette l'effacement du passif. » Affaire à suivre donc pour cette entreprise au passé tumultueux.

Joseph Martin



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