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Première audition du Commissaire européen en charge du Brexit




Jeudi 13 Avril 2017


La première audition du Commissaire européen en charge du Brexit s'est tenue à la fin du mois de mars devant le Comité Européen des Régions.



Source : Pixabay, image libre de droits.
Source : Pixabay, image libre de droits.
Représentant au plus près des citoyens européens les institutions de l'UE, il était tout à fait naturel que le Comité européen des Régions reçoive en audition Michel Barnier, le négociateur en chef de l'Union européenne sur le Brexit,.

Une valeur symbolique car c'est la première fois qu'il exprimait publiquement le point de vue, l'état d'esprit et les grandes lignes de la négociation que Bruxelles entrevoit .

Dans un communiqué, le Comité Européen des Régions explique que Michel Barnier, ancien ministre français des affaires étrangères, ancien commissaire européen pour le marché intérieur et les services, a été désigné pour négocier la sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne. « En quittant l'UE, a-t-il commencé son propos, le Royaume-Uni renonce à 44 ans de projets en commun qu'il a lui-même forgés avec ses partenaires. Il remet en cause la citoyenneté européenne ainsi que la liberté de circulation des personnes et des biens».

En effet les conséquences humaines, financières, culturelles, sociales et politiques sont considérables. Et ce, avec des traductions concrètes, immédiates : où iront les déchets nucléaires britanniques s'il n'y a plus « d'Euratom », quelle sera la situation des citoyens des autres Etats membres au Royaume Uni et des britanniques chez ses voisins, en termes de droits sociaux, comment régler les files d'attentes des camions à Douvres. Autant de questions simples mais qui touchent des sujets de fonds de la vie quotidienne des entreprises et des citoyens.

La notification par le Royaume Uni de son départ de l'UE, en vertu de l'activation de l'article 50 du traité aura des conséquences. Mais pour lesquelles l'UE et son partenaire d'Outre manche devront trouver des solutions. Sachant que les 2/3 des échanges britanniques se font avec les autres Etats de l'Union européenne et que le Royaume Uni est partie de plus de 60 accords internationaux avec des organisations régionales et des Etats - le dernier en date étant avec le Canada; le CETA - un scénario de non accord serait préjudiciable aux deux partenaires.

De ce fait, Michel Barnier a voulu présenter aux membres du Comité européen des Régions sa feuille de route. Le commissaire a défini le concept du « retrait ordonné » pour orienter l'Union vers un nouveau partenariat. On ne veut pas à Bruxelles un divorce pour faute mais un divorce par consentement mutuel, qui préserve les citoyens de quelque Etat dont ils ressortissent.

Joseph Martin




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