Carnets du Business


           

Recrutement : quand les start-ups s’offrent du sang neuf




Lundi 16 Juillet 2012


La jeune génération actuelle se singularise des précédentes notamment par ses aspirations professionnelles. Cela a naturellement de l’impact sur la façon dont elle recherche les emplois et sur le type de postes qu’elle prise. À ce sujet, on remarque un regain d’intérêt pour les jeunes diplômés à l’égard des PME ? Créatifs, en quête d'expériences nouvelles et de moyen de s’exprimer, les jeunes de la génération Y peuvent trouver dans les petites entreprises une alternative intéressante aux grands groupes pour un premier emploi.



Recrutement : quand les start-ups s’offrent du sang neuf
Difficulté d’accès au marché de l’emploi, intégration délicate dans les équipes de travail, incompréhension entre les générations : le rapport des jeunes au travail pourrait passer pour difficile. Leur dynamisme particulier les pousse certes à rompre avec certains canons de l’emploi habituels, mais ils le font bien au profit d’une approche différente. C’est par exemple remarquable de ces jeunes diplômés qui partent à la recherche de leur premier emploi auprès des PME.
 
Si les grands groupes demeurent une cible de choix pour les jeunes chercheurs d’emplois, il apparaît que l’attractivité des PME tend à croitre aux yeux des jeunes diplômés depuis quelques années. Leur flexibilité, le caractère innovant et leur plus grande souplesse hiérarchique plaisent en effet aux jeunes professionnels pour lesquels le réseau et l’échange constituent un socle de valeurs largement partagé.
 
Rejoindre une start-up après avoir fait des études n’est pas un réflexe tout à fait français. Et pourtant, chaque année de nombreux étudiants issus de grandes écoles choisissent de privilégier une petite structure au détriment des grandes entreprises et autres champions nationaux. Le niveau de rémunération proposé en PME est rarement comparable avec les salaires offerts aux juniors par les grandes entreprises. Mais les petites structures compensent ce point négatif par un atout non négligeable à l’heure où le marché des travailleurs diplômés a atteint une taille inégalée : les PME offrent du challenge et une valorisation accrue de la participation de chaque salarié dans la performance de groupe. La reconnaissance est donc un des arguments de séduction les plus forts à disposition des PME.
 
Toutefois, en dépit de l’intérêt fort que ces structures suscitent chez les jeunes dès leur sortie de l’établissement de formation, les petites entreprises ne parviennent pas toujours à pallier leur besoin de recrutement. Elles souffrent en effet bien souvent d’un déficit de visibilité. De même, l’étendue de leur réseau ne leur permet pas forcément d’accéder aux viviers de talents dont elles pourraient tirer parti. Conscient des arguments qu’elle peut faire valoir sur le marché de l’emploi, le tissu de PME françaises s’organise donc progressivement afin de répondre à son besoin de sang neuf.
 
Dans cette optique, les petites entreprises sont en effet nombreuses à consacrer des moyens croissants à leur gestion des ressources humaines. Embaucher coûte cher, et se tromper encore plus lorsque les ressources sont limitées. Pour se prémunir contre le risque d’erreur, il n’est pas rare aujourd’hui de voir les PME abandonner l’embauche de connaissances et privilégier l’assistance de professionnel du recrutement : cabinets de recrutement, chasseurs de têtes et autres spécialistes des ressources humaines deviennent donc des partenaires privilégiés des entreprises qui souhaitent faire valoir leur originalité sur le marché de l’emploi et recruter les bonnes personnes.
 
Le marché emploi évolue avec les générations. En raison de leur caractère évolutif et finalement ludique, les PME innovantes constituent indéniablement une offre de travail de premier choix pour les diplômés de la génération Y. Nombreux d’entre eux ont d’ailleurs déjà opté pour elle afin d’exercer leurs goûts du challenge, de l’échange et leur appétit de valorisation. Toutefois, le recrutement reste un processus encore faiblement rationalisé dans les petites entreprises. Le besoin d’adapter les politiques de recrutement et de dépasser le simple recours aux relations tend ainsi dès aujourd’hui à rapprocher les PME des professionnels du recrutement et bientôt, à n’en pas douter, des jeunes diplômés également.





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