En Pologne, principal soutien et parrain de l’Ukraine depuis l’invasion de la Russie, le conflit avec Kiev sur les céréales est un sujet de préoccupation majeur. Car alors que le cout de la guerre continue à grimper, le fait que l’Ukraine saisisse l’Organisation mondiale du commerce (OMC) jette un froid. « La Pologne a exhorté l'Ukraine à retirer sa plainte déposée auprès de l'Organisation mondiale du commerce concernant l'exportation de céréales ukrainiennes, afin de créer un climat favorable à la poursuite des négociations pour résoudre la crise survenue entre les deux pays. Lors d'une conversation avec son homologue ukrainien Mykola Solsky, le ministre polonais de l'Agriculture, Robert Telus a exhorté les autorités ukrainiennes à retirer cette plainte, soulignant que la plainte était « sans fondement ». Le ministre ukrainien a promis d'aborder cette question avec les responsables du ministère ukrainien de l'Économie. « Ce serait une bonne chose, car si nous voulons discuter et rechercher des solutions à long terme, cette scission est nuisible. C'est pourquoi cette plainte doit être retirée », a souligné Telus », selon des discussions et propos rapportés par Ukrinform.
Les tensions sont montées d’un cran quand la Pologne a annoncé la prolongation de l’interdiction d’importer les céréales d’Ukraine pour protéger son économie. « Depuis le début de l'invasion russe, qui entrave l'accès à la mer Noire, les pays voisins de l'Ukraine sont devenus des voies de transit essentielles pour le transport des céréales ukrainiennes vers l'Afrique et le Moyen-Orient. Or, en mai 2022, l'UE a levé les droits de douane rendant les prix du blé, du maïs ou encore du colza ukrainiens avantageux comparé aux productions nationales. Face à cette concurrence et afin de « protéger [leurs] agriculteurs », la Bulgarie, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie ont décrété un embargo unilatéral sur ces produits. Ces restrictions temporaires ont été autorisées par Bruxelles, sous réserve de maintenir le passage des céréales vers d'autres destinations », contextualise l’agence de presse ukrainienne.
Alors que la Commission européenne avait décidé mi-septembre de ne pas renouveler cette interdiction, la Pologne a annoncé la prolongation de la restriction pour protéger ses agriculteurs et ses consommateurs.
On peut difficilement plus mal choisir le moment de s’exprimer. L’Organisation mondiale du commerce (OMC) était en apparence motivé par un réflexe logique en publiant une note sur le commerce électronique en cette période de confinement global. Mais l’initiative pourrait bien ne pas avoir l’effet recherché tant il sonné en décalage avec les discours politiques
« Il fait valoir que l'expérience et les enseignements tirés de cette crise pourraient constituer une incitation supplémentaire à la coopération mondiale dans le domaine du commerce électronique, ce qui pourrait aider à faciliter le mouvement transfrontière de marchandises et de services, réduire la fracture numérique et créer des conditions égales pour les petites entreprises » explique l’OMC. Après avoir vu dans la situation actuelle un encouragement à signer un Accord de l’OMC sur la facilitation des échanges.
Où sont cachés les auteurs de cette note du Secrétariat de l’OMC pour penser qu’un nouvel accord de commerce international va être une solution acceptable. Une épidémie mondiale, causée par des échanges très rapides entre les continents et qui a souligné nos manques cruels d’indépendances économiques et de production est encore entrain de se dérouler. Des millions d’emplois sont menacés et les conséquences sociales se feront sentir pendant des années.
Tout en soulignant des aspects réels concernant le commerce électronique, l’OMC semble à côté de la plaque lorsqu’elle propose des leçons. « L'ampleur mondiale de la COVID-19 et son impact sur le commerce électronique peuvent encourager le renforcement de la coopération internationale et la poursuite de l'élaboration de politiques relatives aux achats et à la fourniture en ligne. La pandémie a clairement montré que le commerce électronique pouvait être une solution/un outil important pour les consommateurs. Le commerce électronique peut aussi soutenir les petites entreprises et, en rendant les économies plus compétitives, il peut être un moteur à la fois pour la croissance intérieure et pour le commerce international. »