Le SMIC, salaire minimum interprofessionnel de croissance, concerne aujourd'hui une part significative des travailleurs français. Selon les données de la Dares, au 1er janvier 2023, 17,3 % des salariés du secteur privé non agricole, soit 3,1 millions de personnes, étaient rémunérés au SMIC. Cette proportion record révèle des disparités notables selon les profils et les structures d'emploi.
Les femmes et les travailleurs à temps partiel sont particulièrement touchés. En effet, 57 % des salariés au SMIC sont des femmes, et la proportion de salariés à temps partiel rémunérés au SMIC atteint 38,3 %.
Les très petites entreprises (TPE) comptent également une part importante de smicards. 26,8 % des travailleurs de ces structures sont payés au salaire minimum, contre 15 % dans les entreprises de 10 salariés, 10,6 % dans les entreprises de plus de 500 employés. La proportion de smicard grimpe chez les autoentrepreneurs : plus de 32 % d'entre eux se paient au SMIC.
La revalorisation du SMIC est un sujet brûlant, notamment dans le contexte inflationniste actuel. Pour 2024, une augmentation de 1,7 % est prévue, portant le SMIC net mensuel à environ 1 406 euros. Cette hausse, calculée en fonction de l'inflation et du gain de pouvoir d'achat, impacte directement la pyramide des salaires en France.
Le SMIC joue en effet un rôle de référence dans le marché du travail, ce qui influence les salaires dans les secteurs les plus touchés, comme l'hébergement, la restauration et la santé. En d'autres termes, l'augmentation du SMIC entraîne un effet de rattrapage des bas salaires, ce qui peut conduire à un tassement des salaires dans certaines branches.
La pyramide des salaires en France montre de ce fait une concentration accrue des revenus dans le bas de l'échelle. En 2021, le salaire net médian s'élevait à 2 012 euros nets mensuels, inférieur de 20 % à la moyenne selon l'Insee.
La France se distingue par un SMIC notablement plus élevé que dans d'autres pays européens. En 2023, par exemple, le SMIC mensuel en Espagne s'élevait à environ 1 050 euros, tandis qu'au Portugal, il avoisinait les 705 euros. Ces écarts s'expliquent par une variété de facteurs économiques et sociaux, incluant le coût de la vie et les politiques salariales propres à chaque pays.
Néanmoins, le niveau élevé du SMIC en France alimente des débats quant à son impact sur l'emploi et la compétitivité. D'un côté, certains experts avancent que les augmentations successives du SMIC entraînent une smicardisation croissante, un phénomène confirmé par les chiffres : en 2021, les smicards représentaient 12 % des salariés du secteur privé non agricole, en 2022, 14 % et en 2023, plus de 17 %. À long terme, les revalorisations successives du SMIC pourraient freiner les embauches. De l'autre, il est affirmé que le SMIC assure un niveau de vie décent et contribue à la réduction des inégalités. La recherche d'un équilibre reste complexe.
Une certitude demeure : les entreprises sont de plus en plus confrontées à des difficultés pour augmenter les salaires de leurs employés, en raison de la pression des charges fiscales. Cette situation n'est pas due à un refus de leur part. La plupart des entreprises ont augmenté de 7 % le salaire de leurs employés en 2023.
Elle n’est pas abandonnée mais ce ne sera pas pour ce mois-ci. « Si vous espérez découvrir lors du paiement du mardi 9 août le montant du coup de pouce fait sur votre pension de retraite, vous allez sans doute être déçu. En effet, rétroactive au 1er juillet, la revalorisation qui porte sur toutes les retraites de base du régime général aurait normalement dû être visible dès le 9 août, date à laquelle sont versées les pensions du mois de juillet » nous apprend Le Midi Libre.
Les discussions parlementaires sur la loi pouvoir d’achat ont duré plus qu’anticipé. Raison pour laquelle la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav) n’a pas reçu la consigne suffisamment tôt pour que la modification soit actée. « En outre, la date à laquelle cette revalorisation sera visible sur votre retraite n’est pas connue à ce jour car elle dépendra du calendrier d’adoption du projet de loi par le Parlement. Mais pas de panique : à partir de la date de mise en œuvre, le montant de votre retraite tiendra compte de la revalorisation au 1er juillet, et la somme due vous sera versée de façon rétroactive, nous détaille la Carsat. Vous toucherez donc prochainement un montant rehaussé sur votre pension de retraite. Pour une pension de retraite de 1200 euros mensuels, la hausse va représenter une hausse de 45 euros par mois » continue l’article du quotidien local.
« Attention, ce n'est toutefois pas le montant exact qui s'affichera sur votre pension totale puisque rappelons que cette hausse ne concerne que les pensions de retraite de base, hors complémentaires », explique le journal qui précise que le gouvernement a ouvert la porte à une revalorisation supplémentaire en janvier 2023 si la tendance inflationniste se poursuit.