2014: Carrefour finit en beauté grâce à la France et au Brésil



Vendredi 16 Janvier 2015


Carrefour a fait mieux qu’attendu au quatrième trimestre, accélérant la cadence grâce à une forte progression de ses ventes au Brésil et à de solides performances en France, malgré un contexte difficile.



Le numéro deux mondial de la distribution récolte les fruits du plan de redressement lancé il y a deux ans et demi par Georges Plassat, son PDG.  Carrefour boucle l'année passée avec succès, grâce aux baisses de prix, à une rationalisation logistique, aux rénovations des magasins et grâce à la simplification de l'offre de produits.

L'entreprise boucle ainsi l'année 2014 sur une croissance organique de 2,8%, marquée par une stabilisation de ses ventes en Europe (hors France) pour la première fois depuis plus de six ans, une performance positive en France dans tous ses formats et une brillante avancée en Amérique latine.

Sur le seul quatrième trimestre, le chiffre d'affaires a augmenté de 2% (+4,1% en organique), à 22,62 milliards d'euros, une performance très légèrement supérieure aux prévisions des analystes, qui tablaient sur 22,45 milliards.

Carrefour a confirmé en outre dans un communiqué que son résultat opérationnel 2014 "sera en ligne avec les 2,38 milliards d'euros attendus" par les analystes, un chiffre resté inchangé depuis mars 2014 malgré d'importants effets de change négatifs liés à la baisse des monnaies brésilienne et argentine.

"Cela signifie que la rentabilité aurait pu être légèrement supérieure dans un environnement de taux de changes stables", remarquent les analystes de Raymond James.

Cette confiance contraste avec la révision à la baisse des prévisions de résultat de Casino jeudi soir, le distributeur stéphanois restant à la peine en France et faisant nettement moins bien que Carrefour au Brésil.

Les chiffes de Carrefour ont été salués par le marché. Le titre Carrefour gagne 1,2% à 12h05, dans un marché en recul de 0,11%.

Sur l'année, l'effet des changes a été négatif à hauteur de 3,3%, tandis que la variation des prix de l'essence a amputé la performance de 1%, dont -1,4% sur la seule France.
 

Joseph Martin