Airbus contre Boeing, au Bourget les deux groupes ont fait jeu égal



Vendredi 19 Juin 2015


Le salon du Bourget sous ses aspects festifs est le théâtre de l’âpre compétition entre les plus grands acteurs de l’aéronautique, particulièrement entre Boeing et Airbus. Cette année Airbus bat son rival avec 6,6 milliards de dollars de commande en plus mais en termes de commandes fermes c’est l’américain qui est devant.



La bataille du salon parisien de l’aéronautique a une fois de plus fait rage. Alors que l’on s’approche du bilan, le nom du vainqueur dans la batailler Airbus contre Boeing n’est pas encore connu. « Le salon du Bourget est un jeu médiatique qui se joue à deux, et à la fin, c'est Airbus qui gagne. C'est en tout cas ce que l'on pensait jusqu'à la publication des chiffres définitifs de commandes des deux avionneurs, en cette dernière journée destinée aux professionnels » explique le magazine Challenges.

Promesses contre commandes

En termes de nombre total de commandes, le groupe européen s’est félicité d’avoir battu son rival avec 421 commandes pour 57 milliards de dollars contre 331 pour 50,2 milliards de dollars. « Mais si l'on s'en tient aux seules commandes fermes, véritable juge de paix du secteur, Boeing est bel et bien devant: 145 commandes contre 124 pour son concurrent toulousain. Un remake du Bourget 2013, où le groupe américain l'avait aussi emporté sur ce critère. Ce salon se clôt donc sur un match nul dans cette guerre ultra-médiatisée, les deux avionneurs pouvant légitimement se proclamer vainqueurs » commente très justement le journal spécialisé.

Dans ce secteur très concurrentiel la guerre des chiffres n’est pas uniquement révélatrice des succès et déceptions de l’un ou de l’autre. Pouvoir déclarer à la fin du sommet mondial de l’aviation que l’on a réussi à vendre plus d’appareils que son rival, c’est s’assurer de soigner son image. Dans ce domaine, Airbus a fait très fort en remportant la fabrication de 900 satellites pour l’internet haut débit dans le monde entier.  « Une compétition qui avait vu s'affronter tous les gros bras du secteur, de Boeing à Loral en passant par Thales Alenia Space et OHB, et qui marque l'entrée en force du groupe sur le segment des petits satellites de 150kg » analyse Challenges.

Sébastien Arnaud