Après une interruption temporaire, la globalisation repart en 2010



Vendredi 29 Janvier 2010


Un rapport rendu public par Ernst & Young, rédigé en collaboration avec l'Economist Intelligence Unit (EIU), souligne la manière dont la globalisation s'est ralentie lors de la crise financière et la baisse qui a suivi. Mais, selon ce rapport, alors que l'économie repart lentement en 2010, la croissance de la globalisation devrait reprendre à nouveau, bien que plus lentement qu'au cours de la décennie précédente. (Businesswire - 28/01/2010)



Redessiner la carte: la globalisation et le monde changeant de l'entreprise est basé sur trois sources de recherche originale: un indice de la globalisation, créé par l'EIU, qui évalue 60 pays en fonction de leur niveau de globalisation par rapport à leur PNB; un sondage en ligne, portant sur 520 cadres séniors d'entreprise du monde entier, réalisé fin 2009; et un programme d'entretiens approfondis auprès de 30 cadres séniors et experts de haut niveau.

L'indice de la globalisation,qui couvre la période allant de 1995 à 2013, fournit une vue d'ensemble de la manière dont les dynamiques de la globalisation ont évolué et vont continuer à se développer. L'indice est basé sur cinq critères: l'ouverture aux échanges commerciaux, les mouvements de capitaux, l'échange de technologies et d'idées; les mouvements de main d'oeuvre et l'intégration culturelle. Le poids de chacun de ces critères a été validé par les dirigeants d'entreprise interrogés.

La globalisation et la croissance économique

James S. Turley, Président directeur général d'Ernst & Young, commente: "Chose étonnante, la tendance à long terme d'accroissement de la globalisation s'est interrompue au cours des deux dernières années. Les pays et les entreprises ont réduit leurs dépenses jusqu'à la fin de la tourmente récessionnaire."

Cet indice mesure le niveau relatif d'engagement global d'un pays. Il ne mesure pas l'impact absolu ou relatif exercé par un pays sur le commerce ou l'économie mondiale. Ceci signifie que des pays bénéficiant d'un vaste marché national - tels la Chine, l'Inde et les Etats-Unis - figurent en milieu de tableau. Les petits pays, qui dépendent largement des exportations et du commerce mondial - tels Singapour et l'Irlande - figurent en début de tableau. Des pays plus fermés - tels l'Iran et le Venezuela - figurent en fin de tableau.

Nombreux sont les pays qui figuraient en début de tableau dans les années 1990 et qui poursuivent dans cette voie. Les changements principaux concernent les économies émergeantes, figurant en deuxième partie de l'indice.

John Ferraro, PDG d'Ernst & Young, explique: "Bien que cet indice remette en question la corrélation entre le niveau de globalisation d'un pays et sa croissance économique ultérieure, il indique clairement que toutes les principales économies émergeantes deviennent de plus en plus globalisées. De même, le contraste entre 2010 et 1995 est encore plus significatif pour certains pays plus petits tels la Corée du Sud et les pays d'Europe orientale comme la Roumanie. Ces deux pays ont constaté des avancées majeures au cours des 15 dernières années."

Que cela signifie-t-il pour les entreprises?

L'interruption temporaire de cette tendance au cours des deux dernières années n'altère pas l'importance cruciale des implications à plus long terme de la globalisation pour les entreprises. Les entreprises basées sur des marchés émergeants envisagent de renforcer leur concurrence avec des entreprises plus établies, sur des marchés développés. Cette concurrence a fait son temps, non seulement sur les marchés émergeants eux-mêmes, mais également, et de plus en plus, sur les marchés occidentaux.

Turley explique que, pour être gagnant au long terme dans ce nouveau monde globalisé, "les entreprises doivent repenser de nombreux aspects de leur stratégie d'ensemble - de la levée de capitaux à leur manière de rechercher des fournisseurs pour leurs produits. Et, au moment où les entreprises renforcent et élargissent leur présence sur les marchés internationaux, le besoin d'équipes de gestion culturellement diversifiées se fait de plus en plus sentir."

Afin d'optimiser au maximum les avantages de marchés globaux plus ouverts, les entreprises devront également accentuer les efforts concertés afin de s'engager, auprès des gouvernements et autres responsables politiques, sur des questions globales comme le protectionnisme, la réglementation et les échanges commerciaux.

Turley conclut: "Que cela ne plaise ou non, la globalisation est là et elle devrait se renforcer sur le long terme. Ce processus sera peut-être douloureux, mais l'échange d'idées, de cultures, de personnes et de capitaux est une force positive, et la majeure partie de la population du globe bénéficiera de cet avantage économique."

Ernst & Young est un prestataire leader de services d'assurance, fiscaux, transactionnels et de conseil. A travers le monde, ses 144.000 employés sont unis par des valeurs partagées et un engagement indéfectible envers la qualité. La société aide ses collaborateurs, ses clients et ses communautés au sens large à mettre en oeuvre leur potentiel.

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