Automobile : en juillet 2025, une reprise des ventes soutenue par l’électrique



Jeudi 28 Aout 2025


Le communiqué publié par l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA) le 28 août 2025 confirme un retournement de tendance en milieu d’année. En juillet 2025, les immatriculations de voitures particulières ont progressé de 7,4 % par rapport à juillet 2024.



La voiture électrique, moteur de la croissance

La donnée la plus marquante concerne la répartition par motorisation. Selon l’ACEA, les voitures électriques à batterie (BEV) ont atteint 15,6 % du marché en juillet 2025. Ce résultat représente une avancée nette par rapport aux 12,5 % enregistrés en juillet 2024. L’essor des BEV s’explique à la fois par la diversification des gammes, une meilleure accessibilité en prix et un renforcement des incitations dans plusieurs pays européens.

Les hybrides (HEV) constituent le premier segment en volume. Avec 34,7 % de parts de marché, ils s’imposent comme la motorisation de compromis. De leur côté, les hybrides rechargeables (PHEV) affichent également une dynamique solide. Leur part reste inférieure à celle des BEV et HEV, mais leur progression est l’une des plus rapides. Ils bénéficient de l’amélioration de l’autonomie électrique et de politiques de flotte qui favorisent ce type de motorisation, notamment dans le segment des véhicules de société.

Le recul marqué des motorisations thermiques

Malgré ces bonnes nouvelles, la tendance cumulée depuis le début de l’année demeure négative. Entre janvier et juillet 2025, le marché enregistre une contraction de –0,7 % par rapport à la même période en 2024. La raison ? Le fait que les motorisations traditionnelles continuent de céder du terrain. L’ACEA indique que les voitures essence et diesel combinées ne représentent plus que 37,7 % des immatriculations en juillet 2025. Un an plus tôt, elles pesaient encore 47,9 % du marché. Cette chute de dix points en douze mois traduit l’ampleur du basculement en cours.

L’industrie automobile européenne doit désormais composer avec un marché où les motorisations thermiques ne sont plus dominantes, mais minoritaires. Cette bascule rapide contraint les constructeurs à ajuster leurs capacités de production et à gérer la fin progressive de gammes historiques tout en accélérant le lancement de modèles électrifiés.

Une recomposition stratégique de l’industrie automobile

Ces évolutions dessinent une transformation profonde. Le marché global reste volatil, comme le montre l’écart entre la croissance de juillet et le cumul encore négatif. Pourtant, la direction est claire : l’électrification devient la norme, et l’automobile européenne entre dans une nouvelle phase de recomposition. Les BEV, avec plus de 15 % de parts de marché, franchissent un seuil symbolique. Les HEV consolident leur position dominante et installent un nouveau standard de transition et les PHEV progressent tandis qu’essence et diesel poursuivent leur déclin accéléré.

Pour les constructeurs, l’équation est complexe : répondre à une demande de plus en plus électrifiée, tout en maintenant des volumes globaux dans un contexte économique contraint. Les résultats de juillet 2025 montrent que la croissance est possible, mais qu’elle dépend directement de la capacité de l’industrie automobile à adapter ses produits, ses usines et ses modèles économiques.





 

Paolo Garoscio