Le constructeur BYD s’attaque aux influenceurs qui le critiquent
Le 4 juin 2025, BYD (Build Your Dreams), premier constructeur chinois de voitures électriques, a annoncé avoir engagé des poursuites judiciaires contre 37 influenceurs pour diffusion de contenus jugés diffamatoires. Cette annonce a été publiée sur le réseau social chinois WeChat, via une communication officielle relayée par la presse spécialisée, dont Automobile Propre et InsideEVs.
L’entreprise a également indiqué avoir placé 126 autres créateurs de contenu sur une liste de suivi interne. À ce stade, ces personnes ne font pas l’objet de poursuites, mais leurs publications sont désormais surveillées par une cellule dédiée.
L’entreprise a également indiqué avoir placé 126 autres créateurs de contenu sur une liste de suivi interne. À ce stade, ces personnes ne font pas l’objet de poursuites, mais leurs publications sont désormais surveillées par une cellule dédiée.
BYD : Un dispositif structuré de gestion de l’e-réputation
Pour encadrer cette démarche, BYD a mis en place une entité appelée “News Anti-Fraud Office” (bureau anti-désinformation). Ce service interne est chargé de recenser les publications portant atteinte à l’image de l’entreprise, d’identifier leurs auteurs, et de les traiter selon une procédure définie. L’entreprise invite également les utilisateurs à signaler les contenus problématiques, en contrepartie d’incitations financières. Ces récompenses varient de 50 000 à 5 millions de yuans, soit de 6 400 à 644 000 euros, selon la valeur des informations transmises.
Parmi les influenceurs visés, Zhou Haoran Sean a été condamné à verser 100 000 yuans (environ 12 000 euros) de dommages et intérêts et à publier une lettre d’excuses publique. Ce dernier avait affirmé dans une vidéo que BYD avait recours à des influenceurs rémunérés pour critiquer ses concurrents. Le tribunal a jugé que cette déclaration portait atteinte à la réputation du constructeur.
D'autres créateurs, tels que AutoBiBiBi, Taodianchi ou Yin Ge, ont également été cités dans le communiqué de BYD comme ayant été visés par des actions similaires. Le contenu exact des publications reprochées n’a pas été détaillé publiquement par l’entreprise, mais les autorités judiciaires ont considéré que ces communications nuisaient à l’image commerciale de BYD.
Parmi les influenceurs visés, Zhou Haoran Sean a été condamné à verser 100 000 yuans (environ 12 000 euros) de dommages et intérêts et à publier une lettre d’excuses publique. Ce dernier avait affirmé dans une vidéo que BYD avait recours à des influenceurs rémunérés pour critiquer ses concurrents. Le tribunal a jugé que cette déclaration portait atteinte à la réputation du constructeur.
D'autres créateurs, tels que AutoBiBiBi, Taodianchi ou Yin Ge, ont également été cités dans le communiqué de BYD comme ayant été visés par des actions similaires. Le contenu exact des publications reprochées n’a pas été détaillé publiquement par l’entreprise, mais les autorités judiciaires ont considéré que ces communications nuisaient à l’image commerciale de BYD.
Un cadre juridique spécifique au contexte chinois
En Chine, le cadre légal relatif à la diffamation diffère sensiblement de celui en vigueur dans la plupart des pays occidentaux. Le droit chinois prévoit des sanctions pénales en cas de propos jugés diffamatoires, même lorsque les informations publiées peuvent contenir des éléments factuels. Cette réglementation confère aux entreprises des leviers juridiques importants pour encadrer la communication sur leur marque. En France, la situation est un peu plus complexe, le droit à la liberté d’expression primant. Ce qui n’empêche pas des entreprises de tenter de faire taire les influenceurs qui parlent mal d’elles.
Le recours à des poursuites contre des créateurs de contenus ou des internautes n’est pas inédit dans ce contexte. En 2023, l’entreprise Nissan-Dongfeng avait réclamé 5 millions de yuans de dommages à un utilisateur ayant publié plus de cinquante vidéos critiques sur TikTok. De son côté, Tesla avait également engagé des démarches judiciaires similaires en 2022.
Le recours à des poursuites contre des créateurs de contenus ou des internautes n’est pas inédit dans ce contexte. En 2023, l’entreprise Nissan-Dongfeng avait réclamé 5 millions de yuans de dommages à un utilisateur ayant publié plus de cinquante vidéos critiques sur TikTok. De son côté, Tesla avait également engagé des démarches judiciaires similaires en 2022.
Une stratégie de protection de la marque à l’échelle mondiale
La décision de BYD d’agir juridiquement contre certains influenceurs s’inscrit dans une logique de maîtrise de la communication externe et de préservation de sa réputation, dans un contexte de forte croissance internationale. L’entreprise, présente sur de nombreux marchés en Europe, Asie et Amérique latine, accorde une attention croissante à l’e-réputation, qui peut avoir un impact direct sur la perception de ses produits.
L’affaire BYD illustre une tendance croissante à l’international : l’intégration de la gestion de l’influence numérique dans les stratégies juridiques et de communication des grandes entreprises. Le recours à des mécanismes de contrôle et de sanction vise à stabiliser l’image publique de l’entreprise, en particulier dans les secteurs exposés aux critiques sur les réseaux sociaux.
L’affaire BYD illustre une tendance croissante à l’international : l’intégration de la gestion de l’influence numérique dans les stratégies juridiques et de communication des grandes entreprises. Le recours à des mécanismes de contrôle et de sanction vise à stabiliser l’image publique de l’entreprise, en particulier dans les secteurs exposés aux critiques sur les réseaux sociaux.