Benoit Hamon mise sur un électrochoc de la demande



Lundi 20 Mars 2017


Le candidat du PS avance un programme économique qui mise surtout sur la relance de la demande. Une stratégie dont son équipe estime qu’elle peut apporter plus de deux points de croissance en 2018, une prévision très optimiste et qui néglige un peu les nouvelles réalités de consommation qui est loin de bénéficier en premier au secteur industriel français.



ILD
Toute proposition a sa logique et ses limites. En période de campagne électorale on le voit, chaque candidat a son refrain économique qui doit apparaitre comme un mode d’emploi. Pour ce qui est de Benoit Hamon, le candidat du PS, c’est l’électrochoc de la demande qui est mis en avant comme la solution. « Le cadrage financier du programme de Benoit Hamon repose essentiellement sur un "choc" de la demande, via notamment les 35 milliards d'euros dévolus au revenu universel d'existence censés doper la consommation et permettre une forte croissance du PIB. Priorité à la relance par la consommation et à l'investissement public. Incontestablement, le programme économique de Benoît Hamon tourne en grande partie le dos à la politique de l'offre menée par François Hollande, surtout à compter de 2014. Et c'est un choix totalement assumé de la part du candidat socialiste » résume La Tribune , dans un article dédié au volet économique des propositions du candidat.
 
Pour Benoit Hamon et ses proches, le pacte de responsabilité a été un tel succès pour le soutien des entreprises, qu’il est maintenant temps de passer à la relance de la demande : « la France est maintenant en capacité de pratiquer une politique de relance keynésienne car la situation des entreprises s'est améliorée avec un taux de marge remonté à 32%. La priorité est donc d'apporter ce qui manque le plus aux entreprises, à savoir : des carnets de commandes. Dans ce but, il faut donc soutenir la demande, via une amélioration du pouvoir d'achat. C'est notamment l'objet du RUE qui va profiter à 19 millions de Français gagnant jusqu'à 2.800 euros brut par mois » résume La Tribune. Un projet qui est doit apporter une croissance du PIB de 2,5% en 2018 et un taux de chômage de 5,8% en 2022.
 
Une approche qui pose cependant un problème sur le constat et le tissu industriel de la France. En relançant la consommation, le déficit commercial nous le montre, il n’est pas certain que la croissance économique et l’emploi augmentent de manière aussi automatiques. La plupart des produits de consommation sont déjà fabriqués à l’étranger et l’économie française en profite surtout à la marge.
 
Lire ici en intégralité l’analyse du site La Tribune.fr

Joseph Martin