Fermeture de Cibem : un coup dur industriel et social dans le Calvados
Le 30 septembre 2025, SNEC a confirmé la fermeture de Cibem, son site de Saint-Pierre-en-Auge. Cette usine historique fabriquait des boîtes en bois alimentaires utilisées par l’ensemble de la filière fromagère normande, notamment pour le camembert et le livarot. L’entreprise justifie la décision par une « situation déficitaire persistante » malgré 25 millions d’euros investis depuis 2011 pour moderniser l’outil. L’horizon de fermeture est fixé à 2026, avec un arrêt anticipé au premier semestre.
Cette annonce touche 104 salariés, dans une zone où l’agroalimentaire représente un pilier économique. François Aubey, président de Lisieux Normandie, a dénoncé « un nouveau drame industriel ». La direction, de son côté, affirme « accompagner chaque salarié » en proposant des reclassements internes et externes, et a mandaté un cabinet indépendant pour identifier un repreneur potentiel. Les discussions sociales et le calendrier de cessation d’activité détermineront la portée des mesures d’atténuation.
Cette annonce touche 104 salariés, dans une zone où l’agroalimentaire représente un pilier économique. François Aubey, président de Lisieux Normandie, a dénoncé « un nouveau drame industriel ». La direction, de son côté, affirme « accompagner chaque salarié » en proposant des reclassements internes et externes, et a mandaté un cabinet indépendant pour identifier un repreneur potentiel. Les discussions sociales et le calendrier de cessation d’activité détermineront la portée des mesures d’atténuation.
Un marché à réorganiser et une opportunité de repositionnement
Au-delà de l’aspect social, la fermeture de Cibem soulève des enjeux de supply chain pour les producteurs de camembert. La boîte en bois, notamment exigée par certaines AOP, est un élément différenciant du produit. Les fromageries doivent désormais sécuriser de nouveaux partenaires industriels, en France ou à l’étranger, pour garantir les volumes et le respect des normes de qualité et de sécurité alimentaire. Cette transition risque de générer des surcoûts logistiques et une période d’instabilité dans la chaîne d’approvisionnement.
Pour Lactalis et ses filiales, le repositionnement sur d’autres solutions de packaging ou la relocalisation partielle de la production constitue un enjeu stratégique. La spécialisation du site et son savoir-faire pourraient intéresser un repreneur orienté vers l’emballage alimentaire durable, un segment en croissance. La fermeture de Cibem illustre la difficulté des acteurs historiques à maintenir la compétitivité face à des coûts croissants, tout en offrant une ouverture à de nouvelles stratégies industrielles dans le business du packaging.
Pour Lactalis et ses filiales, le repositionnement sur d’autres solutions de packaging ou la relocalisation partielle de la production constitue un enjeu stratégique. La spécialisation du site et son savoir-faire pourraient intéresser un repreneur orienté vers l’emballage alimentaire durable, un segment en croissance. La fermeture de Cibem illustre la difficulté des acteurs historiques à maintenir la compétitivité face à des coûts croissants, tout en offrant une ouverture à de nouvelles stratégies industrielles dans le business du packaging.