Couvre-feu, une mesure qui coute 2 milliards d’euros à l’État



Vendredi 23 Octobre 2020


Présentée comme mesure pour éviter un nouveau confinement, le couvre-feu a tout de même un coût. Outre les effets sur la relance économique, le coût estimé par le ministère des Finances est de 2 milliards d’euros, a annoncé Bruno Le Maire.



Creative Commons - Pixabay

Les restaurateurs ont peur de mettre la clé sous la porte. L’Etat assure que des mesures de soutien seront prolongées. S’il ne s’agit pas d’un nouveau confinement, les termes du débat et les enjeux ressemblent tout de même à s’y méprendre aux discussions du printemps dernier. Avec le couvre-feu qui se généralise et qui a pour vocation d’éviter un nouveau confinement, il y a aussi un coût économique. Et d’autant plus inquiétant qu’il vient s’ajouter à celui des derniers mois et qu’il remet en question la planification de la reprise.

 

«  Ces restrictions, qui concernent désormais 54 départements, auront un coût d'un peu plus de 2 milliards d'euros pour les finances publiques, a annoncé le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, vendredi 23 octobre sur Europe 1"Nous pouvons tenir jusqu'à la fin de l'année, le début de l'année prochaine avec les sommes que nous avions prévues", a souligné le ministre. Si ces mesures devaient se prolonger au-delà, les moyens financiers seraient "rechargés", a-t-il assuré, ajoutant qu'il y avait un "risque fort" de contraction du produit intérieur brut au quatrième trimestre » a repéré FranceInfo.

 

Après les huit premières métropoles et sans que les premières concernées ne soient sortis du lot, une quarantaine de nouvelles zones sont concernées a annoncé le 22 octobre Jean Castex. « Pour la première fois, la France a enregistré jeudi plus de 40 000 contaminations au Covid-19 en 24 heures, se rapprochant ainsi du seuil symbolique du million de cas. Le nombre de patients hospitalisés a bondi à 14 032 (+ 847), dont 2 319 en réanimation (+ 71). Le taux de positivité des tests a également nettement augmenté, passant de 13,7% à 14,3%, selon Santé publique France » ajoute FranceInfo. Des chiffres qui, en plus, ne permettent pas de saisir les effets positifs de ces efforts financiers considérables.


Joseph Martin