Des trajets à vélo compensés par les entreprises



Jeudi 5 Juin 2014


Depuis le 2 juin près de 10 000 personnes qui vont travailler à vélo reçoivent une compensation de 0,25 euros par kilomètre. Cette expérience portée par le gouvernement s’achèvera en décembre.



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Depuis lundi 2 juin, près de 10 000 personnes vont être payés pour venir en vélo au bureau. La compensation est fixée à 0,25 euros le kilomètre. Pour une personne habitant à 5 kilomètres de son lieu de travail, cela équivaut à une indemnité de 50 à 60 euros par mois. Le site Challenges.fr a interrogé des responsables de l’assureur MMA qui a proposé l’expérience à 4 500 de ses salariés. « Nous avons reçu un accueil très favorable des salariés même si la culture du vélo est forcément différente selon les villes où nous sommes implantés » ont-ils raconté au magazine.
 
L’idée est partie de la constatation d’une certaine injustice : les travailleurs qui viennent au bureau en voiture ou en transports ont le droit à une compensation et non les cyclistes. Le gouvernement qui cherche à encourager les modes de transports non polluant a donc décidé de lancer une expérimentation d’un procédé favorisant les cyclistes. La mesure est incluse dans les vingt-cinq mesures du « plan d'action pour les mobilités actives » présenté par le ministre des Transports Frédéric Cuvillier.

Vélos, fort potentiel de développement

L’expérience va durer jusqu’au 1er décembre. Après cette date l’Agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie (Ademe) sera chargée de constater son efficacité.
 
Pour le gouvernement, il s’agit de soutenir le développement du vélo comme moyen de transport quotidien. Aujourd’hui, seuls 2% des travailleurs vont sur leur lieu de travail en pédalant, c’est beaucoup moins que d’autres pays européens.
 
Cette compensation est mise en place de manière volontaire par les entreprises. Elle peut être appliquée dans le cadre du plan de déplacements entreprise (PDE). Cette mesure, facile à mettre en place, est aussi positive pour les entreprises. Elle est bien perçue par les travailleurs et constitue un moyen simple de participer à la diminution des temps de trajet et donc du bien être des salariés.