Les attentes des internautes obligent les entreprises à repenser la valeur des données personnelles
Le 17 novembre 2025, la Cnil a publié les résultats d’un sondage conduit du 18 au 23 décembre 2024 auprès de 2 082 Français, révélant des données inédites sur la valeur que les internautes attribuent à leurs données personnelles. À l’heure où l’économie numérique s’intensifie, cette étude offre aux entreprises un prisme rare pour comprendre les arbitrages, parfois radicaux, opérés par les utilisateurs entre vie privée, transparence et bénéfices tangibles.
Les résultats transmis par la Cnil structurent un paysage où les données personnelles deviennent un élément de négociation explicite entre les entreprises et leurs utilisateurs. Selon l’autorité, 65 % des répondants sont prêts à céder leurs informations, ce qui traduit une évolution notable des comportements. Toutefois, 35 % refusent catégoriquement toute transaction, même rémunérée. Cette dualité oblige les entreprises à composer avec deux segments : un public ouvert à des contreparties financières et un autre qui ne transigera jamais sur la vie privée. Par conséquent, les stratégies de communication doivent distinguer ces deux profils pour éviter de réduire la relation client à un simple échange marchand.
Dans ce contexte, la Cnil rappelle l’existence d’un mécanisme théorique essentiel pour comprendre les comportements : « En théorie, les individus qui attribueraient une valeur à leurs données inférieure à celle qu’elles ont pour l’entreprise pourraient les vendre : l’entreprise ferait un profit et l’individu enregistrerait un gain », indique l’autorité. Cette formulation éclaire une dynamique que les entreprises doivent intégrer. En effet, la valeur attribuée par les utilisateurs ne mesure pas seulement leur connaissance du marché, mais aussi leur perception des risques. Dès lors, les entreprises doivent expliquer leurs usages, car l’opacité incite mécaniquement les internautes à surévaluer la valeur de leurs données personnelles et à se montrer plus exigeants.
Les résultats transmis par la Cnil structurent un paysage où les données personnelles deviennent un élément de négociation explicite entre les entreprises et leurs utilisateurs. Selon l’autorité, 65 % des répondants sont prêts à céder leurs informations, ce qui traduit une évolution notable des comportements. Toutefois, 35 % refusent catégoriquement toute transaction, même rémunérée. Cette dualité oblige les entreprises à composer avec deux segments : un public ouvert à des contreparties financières et un autre qui ne transigera jamais sur la vie privée. Par conséquent, les stratégies de communication doivent distinguer ces deux profils pour éviter de réduire la relation client à un simple échange marchand.
Dans ce contexte, la Cnil rappelle l’existence d’un mécanisme théorique essentiel pour comprendre les comportements : « En théorie, les individus qui attribueraient une valeur à leurs données inférieure à celle qu’elles ont pour l’entreprise pourraient les vendre : l’entreprise ferait un profit et l’individu enregistrerait un gain », indique l’autorité. Cette formulation éclaire une dynamique que les entreprises doivent intégrer. En effet, la valeur attribuée par les utilisateurs ne mesure pas seulement leur connaissance du marché, mais aussi leur perception des risques. Dès lors, les entreprises doivent expliquer leurs usages, car l’opacité incite mécaniquement les internautes à surévaluer la valeur de leurs données personnelles et à se montrer plus exigeants.
Un écart marqué entre valeur perçue et valeur réelle
La Cnil révèle des écarts frappants entre ce que les internautes estiment être le “juste prix” et la réalité économique observable. Seuls 6 % des répondants accepteraient une rémunération inférieure à 1 € par mois pour leurs données. À l’opposé, 14 % exigent plus de 200 € mensuels et s’inscrivent donc dans une logique de négociation très haute. Entre ces deux extrêmes, 28 % situent la valeur entre 10 € et 30 €, soit une zone médiane relativement stable et révélatrice d’une attente d’équité perçue. Ainsi, 71 % des individus prêts à céder leurs données se déclarent favorables à une rémunération comprise entre 1 € et 100 € par mois, une amplitude suffisamment large pour exiger des entreprises une segmentation rigoureuse de leurs offres.
Pour autant, la Cnil rappelle un point essentiel : la valeur réelle des données personnelles sur le marché, pour une entreprise, se situe autour de 40 € par mois et par service. Cet écart illustre à quel point les internautes manquent d’indicateurs fiables pour mesurer l’exploitation de leurs données. Il révèle aussi la nécessité, pour les entreprises, d’adopter une transparence accrue sur la manière dont elles extraient la valeur économique du profil utilisateur. La pédagogie, dans ce domaine, constitue un levier stratégique décisif. Lorsqu’un utilisateur comprend l’usage exact de ses données, il ajuste ses attentes financières. À l’inverse, lorsque l’usage lui paraît opaque, il survalorise les risques, durcit ses exigences et fragilise la relation avec la marque.
Pour autant, la Cnil rappelle un point essentiel : la valeur réelle des données personnelles sur le marché, pour une entreprise, se situe autour de 40 € par mois et par service. Cet écart illustre à quel point les internautes manquent d’indicateurs fiables pour mesurer l’exploitation de leurs données. Il révèle aussi la nécessité, pour les entreprises, d’adopter une transparence accrue sur la manière dont elles extraient la valeur économique du profil utilisateur. La pédagogie, dans ce domaine, constitue un levier stratégique décisif. Lorsqu’un utilisateur comprend l’usage exact de ses données, il ajuste ses attentes financières. À l’inverse, lorsque l’usage lui paraît opaque, il survalorise les risques, durcit ses exigences et fragilise la relation avec la marque.
Le rôle déterminant du “privacy calculus” dans les décisions des utilisateurs
La Cnil précise que la majorité des individus ne déterminent pas la valeur de leurs données personnelles de manière purement économique. Ils appliquent un arbitrage, décrit ainsi : « La majorité des répondants mettent en balance la menace perçue pour leur vie privée et la rémunération proposée, comme le prévoit la théorie du “privacy calculus”. » Les internautes évaluent simultanément le risque d’exposition, la crédibilité de l’organisation, le niveau de transparence et la nature exacte du service fourni, ce qui impose aux entreprises de structurer leurs messages autour de la confiance plutôt que du prix.
Dès lors, améliorer la stratégie d’exploitation des données implique de réduire objectivement la perception de risque. Cela passe par des engagements explicites sur les finalités, des mécanismes de contrôle personnalisés et des preuves tangibles de responsabilité. Les entreprises qui parviennent à rassurer leurs utilisateurs voient diminuer les exigences financières exprimées. Celles qui échouent à démontrer leur fiabilité se retrouvent confrontées à une hausse des attentes monétaires et à une fragilisation durable du consentement.
Dès lors, améliorer la stratégie d’exploitation des données implique de réduire objectivement la perception de risque. Cela passe par des engagements explicites sur les finalités, des mécanismes de contrôle personnalisés et des preuves tangibles de responsabilité. Les entreprises qui parviennent à rassurer leurs utilisateurs voient diminuer les exigences financières exprimées. Celles qui échouent à démontrer leur fiabilité se retrouvent confrontées à une hausse des attentes monétaires et à une fragilisation durable du consentement.