USA : Une fiscalité douanière au plus haut depuis 1930
Pour la Banque de France, la hausse actuelle ramène les États-Unis à des niveaux comparables à la loi Smoot-Hawley de 1930. En janvier 2025, les importations françaises étaient taxées en moyenne à 1,5 % ; en septembre, le chiffre atteint déjà 11 %. « La hausse des droits de douane aux États-Unis depuis la prise de fonction du Président D. Trump le 20 janvier 2025 est inédite d’un point de vue historique », soulignent Antoine Berthou et ses coauteurs.
Les surtaxes ciblent prioritairement la Chine (+ 20 points), mais aussi le Canada (+ 35 points), le Mexique (+ 25 points) et plusieurs secteurs stratégiques : acier, aluminium et automobile (+ 25 points chacun). En août, Washington a frappé le cuivre et plus de 400 produits manufacturés avec une surtaxe de + 50 points, accentuant la pression sur les chaînes d’approvisionnement.
Les surtaxes ciblent prioritairement la Chine (+ 20 points), mais aussi le Canada (+ 35 points), le Mexique (+ 25 points) et plusieurs secteurs stratégiques : acier, aluminium et automobile (+ 25 points chacun). En août, Washington a frappé le cuivre et plus de 400 produits manufacturés avec une surtaxe de + 50 points, accentuant la pression sur les chaînes d’approvisionnement.
Impact concret pour les entreprises européennes
Derrière ces chiffres, c’est la compétitivité des exportateurs européens qui est en jeu. La Banque de France estime que les droits de douane appliqués à l’Italie atteignent désormais 13 %, contre 11 % pour l’Allemagne et la France. L’Union européenne redoute même l’instauration de droits uniformes de 20 % sur ses exportations vers les États-Unis.
Les entreprises doivent aussi composer avec une forte hétérogénéité sectorielle. Alors que l’électronique et la pharmacie bénéficient d’exemptions, le textile et la métallurgie paient le prix fort. Les industriels français exportant de l’acier, de l’aluminium ou des composants automobiles sont donc directement exposés à un renchérissement brutal de leurs ventes aux États-Unis.
Les entreprises doivent aussi composer avec une forte hétérogénéité sectorielle. Alors que l’électronique et la pharmacie bénéficient d’exemptions, le textile et la métallurgie paient le prix fort. Les industriels français exportant de l’acier, de l’aluminium ou des composants automobiles sont donc directement exposés à un renchérissement brutal de leurs ventes aux États-Unis.
Le taux effectif des droits de douane reste sous les 10 %
La Banque de France distingue deux mesures des droits de douane : le taux « statutaire », théorique, et le taux « effectif », calculé sur les recettes douanières. En septembre 2025, le premier s’établit entre 18 % et 20 %, mais le second n’atteint que 9,7 %. Cette différence s’explique par des exemptions et par la réorientation des importations vers des produits moins taxés.
Pour les entreprises, l’incertitude reste majeure : une trêve tarifaire avec la Chine a été annoncée jusqu’au 9 novembre 2025, mais la Banque de France note que le cumul pourrait grimper à 16 points d’ici la fin de l’année. Les analystes du Peterson Institute anticipent même un taux moyen pondéré proche de 24 %, contre seulement 2 % avant 2017.
La Banque de France insiste : ce protectionnisme n’est pas conjoncturel, mais structurel. Il impose aux entreprises françaises et européennes de repenser leurs stratégies, de diversifier leurs débouchés et de renforcer leurs alliances régionales pour limiter leur dépendance vis-à-vis du marché américain.
Pour les entreprises, l’incertitude reste majeure : une trêve tarifaire avec la Chine a été annoncée jusqu’au 9 novembre 2025, mais la Banque de France note que le cumul pourrait grimper à 16 points d’ici la fin de l’année. Les analystes du Peterson Institute anticipent même un taux moyen pondéré proche de 24 %, contre seulement 2 % avant 2017.
La Banque de France insiste : ce protectionnisme n’est pas conjoncturel, mais structurel. Il impose aux entreprises françaises et européennes de repenser leurs stratégies, de diversifier leurs débouchés et de renforcer leurs alliances régionales pour limiter leur dépendance vis-à-vis du marché américain.