Des mesures commerciales aux répercussions immédiates
Le 10 septembre 2025, Ursula von der Leyen a proposé devant le Parlement européen un train de sanctions contre Israël. L’objectif est double : sanctionner certains ministres jugés extrémistes et colons violents, tout en remettant en question une partie de l’accord d’association UE-Israël, signé en 2000. Cet accord offrait des conditions préférentielles à de nombreux secteurs économiques, de l’agroalimentaire à la haute technologie. Sa suspension partielle marquerait une rupture nette avec la logique de partenariat privilégié qui prévalait jusqu’ici.
Les chiffres donnent la mesure de l’enjeu : en 2024, les échanges commerciaux entre Israël et l’Union européenne se sont élevés à 42,6 milliards d’euros. Près de 28,8 % des exportations israéliennes étaient destinées au marché européen, et plus d’un tiers de ses importations provenaient des Vingt-Sept. Pour les entreprises israéliennes, l’accès à ce marché est vital ; pour les sociétés européennes, Israël reste un partenaire stratégique, notamment dans la tech et la défense.
Les chiffres donnent la mesure de l’enjeu : en 2024, les échanges commerciaux entre Israël et l’Union européenne se sont élevés à 42,6 milliards d’euros. Près de 28,8 % des exportations israéliennes étaient destinées au marché européen, et plus d’un tiers de ses importations provenaient des Vingt-Sept. Pour les entreprises israéliennes, l’accès à ce marché est vital ; pour les sociétés européennes, Israël reste un partenaire stratégique, notamment dans la tech et la défense.
Incertitudes pour les entreprises et risques sur les chaînes de valeur
La proposition de sanctions divise fortement les capitales européennes. Certains États membres, comme l’Espagne ou l’Irlande, plaident pour une ligne dure, tandis que l’Allemagne et la Hongrie redoutent l’impact sur les relations économiques. Les entreprises européennes, elles, se retrouvent face à une double incertitude : d’un côté, des surcoûts douaniers éventuels, de l’autre, la crainte de représailles israéliennes sur des partenariats stratégiques.
Au-delà des chiffres, c’est la stabilité des chaînes de valeur qui est en jeu. Israël fournit des composants technologiques de pointe, en particulier dans la cybersécurité, les logiciels et les équipements de défense, secteurs où plusieurs groupes européens sont directement impliqués. Une escalade économique pourrait pousser certaines entreprises à réorienter leurs approvisionnements, ou au contraire accélérer des rapprochements avec d’autres marchés concurrents. Dans tous les cas, la frontière entre diplomatie et affaires s’estompe : pour Bruxelles, la pression économique devient désormais un instrument politique à part entière.
Au-delà des chiffres, c’est la stabilité des chaînes de valeur qui est en jeu. Israël fournit des composants technologiques de pointe, en particulier dans la cybersécurité, les logiciels et les équipements de défense, secteurs où plusieurs groupes européens sont directement impliqués. Une escalade économique pourrait pousser certaines entreprises à réorienter leurs approvisionnements, ou au contraire accélérer des rapprochements avec d’autres marchés concurrents. Dans tous les cas, la frontière entre diplomatie et affaires s’estompe : pour Bruxelles, la pression économique devient désormais un instrument politique à part entière.