L’Etat songe à vendre sa majorité au sein d’Aéroports de Paris



Jeudi 8 Mars 2018


Le gouvernement a posé les jalons d’un vaste plan de privatisation et c’est Aéroports de Paris (ADP) qui est sur le haut de la pile. L’Etat qui est au capital du groupe à hauteur de 50,6% pourrait donc vendre ses parts. Une information que le gouvernement n’a pas voulu confirmer ou nier.



ILD
« Rien n’est décidé » a déclaré Bercy à l’AFP. Dans le langage politique c’est une forme de confirmation puisque, si l’information n’avait pas été exacte, les dénégations auraient été fermes. C’est BFMBusiness qui en premier a annoncé que le gouvernement allait lancer le chantier de la privatisation de Aéroports de Paris (ADP) à la fin de l’année 2018. Une annonce qui a lancé un vif débat et des attaques virulentes des partis d’opposition.
 
« Le nom de Groupe ADP, qui gère les aéroports de Paris-Charles-de-Gaulle et d'Orly, est cité depuis des mois, avec la Française des jeux et Engie, parmi les entreprises qui pourraient être privatisées dans le cadre du vaste plan envisagé par l'État pour alimenter le fonds pour l'innovation de 10 milliards d'euros promis par Emmanuel Macron. « Aucune décision concernant ADP n'est prise à ce stade », a toutefois indiqué le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux lors du compte-rendu du conseil des ministres » contextualise Le Point .

Aucun commentaire n’a été obtenu du côté de Aéroport de Paris. Selon BFM, une réunion clé sur le sujet est prévue samedi à Matignon. L’idée est de « finaliser la loi "Pacte" (plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises) présentée par le ministre de l’Economie Bruno Le Maire. Accompagné de la ministre des Transports Elisabeth Borne, le Premier ministre Edouard Philippe rendra son arbitrage final sur la privatisation d’ADP » explique la chaine.

« La loi comprendra un volet permettant à l’Etat de descendre sous le seuil de 50% du capital, ce que les textes actuels lui interdisent aujourd’hui. Aucun autre seuil de détention ne sera fixé, ce qui permettra à l’Etat de se désengager totalement. Elle sera envoyée au conseil d’Etat le vendredi 16 mars et présentée en conseil des ministres le 18 avril prochain. Son vote à l’assemblée nationale devrait intervenir à l’automne pour démarrer la privatisation fin 2018 » continue la chaine d’infos.

Lire ici en intégralité l’article de BFM Business

Joseph Martin