L’économie russe à l’épreuve des sanctions



Lundi 13 Juin 2022


Trois mois après les premières sanctions occidentales contre la Russie, la situation économique du pays a encaissé le choc. Mais sur le long terme, des questions demeurent en suspens, souligne un article état des lieux de « France Info ».



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Une Russie en état de « siège » économique. La formule de France Info est bien trouvée. La chaine d’infos publique fait un point global sur la situation économique du pays après trois mois de sanctions. Le bilan est mitigé et on est loin des prévisions des autorités européennes et françaises qui annonçaient la ruine économique imminente.
 
Les experts et universitaires interrogés par France Info, explique ainsi que la Russie a misé depuis des années sur une politique d’indépendance économique dont certains aspects l’ont protégé du choc : « Mais face à l'ampleur des sanctions occidentales, cette politique trouve assez vite ses limites. Seule une cinquantaine de banques étrangères utilisent le "Swift russe", rappelle Reuters*, et celles qui acceptent les cartes bancaires Mir se trouvent principalement dans de petits pays selon le site officiel de l'entreprise  (en russe). Surtout, la "substitution aux importations" n'a pas réussi à rendre Moscou indépendante en technologies, et la pénurie guette. Le pays a par exemple autorisé la production de voitures sans airbags  à cause du manque de composants et, pour réparer ses avions, il pourrait avoir besoin d'en démonter d'autres, selon le média russe Kommersant  (en russe). Les sanctions coupent également le pays des semi-conducteurs les plus modernes (taïwanais, sud-coréens ou américains) qui entrent dans la composition de toutes les technologies de pointe, des smartphones aux appareils médicaux en passant par l'armement » 
 
Par ailleurs, le pays peut toujours s’appuyer sur ses exportations d’énergie. Mais avec l’embargo européen progressif, le pays va inexorablement perdre des ressources en vendant moins cher à des États de substitution. Tout se jouera donc sur la hausse ou non des prix dans les prochains mois. Si la hausse se poursuit, le pays limitera aussi les dégâts. Dans ce domaine comme dans les autres, c’est bien un ralentissement que l’on observe, on est très loin des prophéties de cataclysme de Bruno Le Maire.
 
Lire ici en intégralité l’article de « France Info »

Joseph Martin