La Fed maintient ses taux mais annonce une augmentation probable en mars



Jeudi 27 Janvier 2022


La Réserve fédérale américaine (Fed) confirme qu’elle va maintenir ses taux directeurs bas en février mais qu’elle envisage de les faire évoluer en mars face à l’inflation. Depuis mars 2020, les taux directeurs ont été maintenus en dessous de 0,25% pour soutenir la consommation.



Creative Commons - Pixabay
Il sera « bientôt approprié » de relever les taux directeurs, a expliqué la Réserve fédérale américaine (Fed) par communiqué. Publié mercredi 26 janvier le texte assure le maintien pour le mois de février de taux contenus inférieurs à 0,25%, comme c’est le cas depuis le début de la crise sanitaire en mars 2020. « La Fed a précisé qu’elle mettrait fin à ses achats d’actifs « début mars », condition pour relever les taux. Elle a, par ailleurs, signalé une réduction des contraintes d’approvisionnement, ce qui devrait contribuer à ralentir l’inflation. La Fed avait damé le terrain lors de sa précédente réunion, mi-décembre, en annonçant qu’elle mettrait fin plus tôt que prévu à ses achats d’actifs, dès mars au lieu de juin. Elle avait aussi, pour la première fois, cessé de qualifier de « temporaire » cette inflation qui est, depuis des mois, bien supérieure à son objectif à long terme de 2 % » explique l’Agence France presse.

L’an dernier les prix ont augmenté de 2021 dans le pays, un record depuis près de 40 ans qui fait de cette situation une priorité dans le pays. « Ces taux sur les fonds fédéraux déterminent le coût de l’argent que les banques se prêtent entre elles, et les relever rend donc le crédit plus onéreux. Or, si le crédit coûte plus cher, particuliers et entreprises consomment ou investissent logiquement moins, faisant baisser la pression de la demande et donc l’inflation. La Fed s’était, jusqu’à présent, montrée prudente sur les hausses, craignant que cela ne ralentisse trop brutalement la reprise économique et, par ricochet, le marché de l’emploi. Mais le pays a désormais presque renoué avec le plein-emploi, le taux de chômage ayant chuté en décembre à 3,9 %, proche de son niveau d’avant la crise (3,5 %), avec une pénurie de main-d’œuvre qui place les salariés en position de force par rapport aux employeurs » analyse l’agence de presse.

Joseph Martin