La démission de Matteo Renzi plonge les banques italiennes dans l'inquiétude



Lundi 5 Décembre 2016


Le départ du Premier ministre italien Matteo Renzi inquiète les banques italiennes. Les valeurs bancaires ont ouvert en nette baisse à Milan.



Source : Pixabay, image libre de droits.
« Les banques italiennes plongent un peu plus dans l'incertitude. Le non au référendum, qui a entraîné la démission du chef du gouvernement Matteo Renzi, a porté un coup à la stabilité des valeurs bancaires transalpines », explique un article en ligne du journal Le Point, qui ajoute : « Une situation inquiétante alors que l'une des banques majeures du pays, La Monte dei Paschi di Siena, doit procéder à une augmentation de capital. »

Le manque de confiance des investisseurs

L’article souligne que « vers 10 h 30, à la Bourse de Milan, les valeurs bancaires ont ainsi ouvert en nette baisse, ont repris de la vigueur, puis ont de nouveau chuté. Dans un marché en progression de 0,35 %, UniCredit chutait de 4,03 %, Banca Popolare di Milano de 3,97 %, Banco Popolare de 3,62 %, Mediobanca de 2,38 % et BMPS de 1,08 %. Le taux d'emprunt de l'Italie à 10 ans était de son côté en hausse sans néanmoins s'envoler, s'inscrivant à 1,991 %, contre 1,902 % vendredi soir. »

L'économiste italien Lorenzo explique : « Je ne m'attends pas à une énorme réaction négative des marchés financiers, le non ayant déjà été en grande partie pris en compte. Ces dernières semaines, le spread [l'écart, NDLR] entre les bons du Trésor italien et le Bund [le taux d'emprunt à 10 ans de l'Allemagne, NDLR] a augmenté et le secteur bancaire italien a nettement sous-performé depuis le début de l'année, en partie en raison de l'incertitude du référendum. »

Depuis janvier, « l'indice des banques italiennes, le FTSE All-Share Banks, a ainsi perdu 47 % de sa valeur, témoignant d'un manque de confiance des investisseurs. Outre le référendum ont joué également le manque de consolidation du secteur, qui compte quelque 700 établissements différents, de même que les problèmes de capitalisation des banques italiennes et le poids des créances douteuses dans leurs portefeuilles, au nombre de 360 milliards d'euros, soit un tiers du total de la zone euro. »

M. Codogno estime que « s'il n'y a pas de solution à la crise gouvernementale d'ici deux ou trois semaines, les marchés financiers recommenceront à être nerveux. L'augmentation de capital de la Monte dei Paschi sera probablement retardée, voire carrément annulée, et toutes les autres opérations bloquées ».

Lire l’intégralité de l’article du Point ici.

Joseph Martin