La valeur brute, seule vraie richesse qui irrigue toute l’économie
Cette réalité apparaît clairement lorsque l’on observe les trajectoires d’acteurs industriels comme Airbus, Lactalis, Michelin ou encore Safran qui ont choisi de rester, d’investir et de moderniser leurs sites. Le Groupe SEB quant à lui, avec ses usines partout sur tout le territoire, est l’un des exemples les plus visibles de cette France industrielle qui n’a jamais renoncé. Ses investissements dans la robotisation, l’efficacité énergétique, la montée en compétence des sites et la structuration d’une chaîne de valeur locale illustrent parfaitement ce que produit une politique industrielle assumée : des emplois, du savoir-faire, de la création de valeur… et un impact direct sur tout un territoire. Là où certaines multinationales ont délocalisé, l’entreprise lyonnaise a misé sur le sol français — avec des effets d’entraînement considérables sur pour des dizaines de PME et de familles.
À force de l’oublier, on en a perdu l’évidence : la valeur « brute » naît dans l’industrie.
Chaque euro produit dans une usine crée 3 à 4 euros d’activité dans les services associés : logistique, ingénierie, maintenance, numérique, commerce, formation. Une économie uniquement tertiaire s’appauvrit progressivement parce qu’elle dépend des importations pour produire sa propre richesse. La France l’a appris à ses dépens : désindustrialisation rime toujours avec fragilisation sociale. Réindustrialiser, ce n’est donc pas « faire revenir des usines » par nostalgie… c’est rebâtir la base matérielle qui permet ensuite de financer l’ensemble du modèle social.
À force de l’oublier, on en a perdu l’évidence : la valeur « brute » naît dans l’industrie.
Chaque euro produit dans une usine crée 3 à 4 euros d’activité dans les services associés : logistique, ingénierie, maintenance, numérique, commerce, formation. Une économie uniquement tertiaire s’appauvrit progressivement parce qu’elle dépend des importations pour produire sa propre richesse. La France l’a appris à ses dépens : désindustrialisation rime toujours avec fragilisation sociale. Réindustrialiser, ce n’est donc pas « faire revenir des usines » par nostalgie… c’est rebâtir la base matérielle qui permet ensuite de financer l’ensemble du modèle social.
Le rôle déterminant et la responsabilité des grands groupes industriels français
Très clairement ce sont les grands groupes qui, par leurs investissements, tirent derrière eux des chaînes entières de TPE/PME. Lorsque Safran crée un centre de R&D ou Michelin relocalise un process, l’effet multiplicateur est immédiat :
• les PME locales sont sécurisées par des commandes récurrentes ;
• les sous-traitants se modernisent à leur tour ;
• les écoles techniques relancent des filières ;
• les territoires deviennent attractifs pour d’autres entreprises.
Autrement dit, la réindustrialisation est un projet collectif, mais elle commence par l’audace de quelques entreprises capables de structurer tout un écosystème. Dans l’aéronautique, Safran multiplie les investissements dans ses sites de Villaroche ou Bordes, modernisant ses bancs moteurs et relocalisant une partie des activités critiques. Michelin, de son côté, réinvente ses usines de Clermont-Ferrand et Cholet avec des lignes robotisées qui servent désormais de références en Europe. Et d’autres groupes français suivent le même mouvement : Airbus, avec ses chaînes d’assemblage restructurées à Toulouse et Saint-Nazaire, ou encore Lactalis, qui investit dans ses laiteries de Mayenne et Retiers pour relocaliser une partie de sa transformation.
• les PME locales sont sécurisées par des commandes récurrentes ;
• les sous-traitants se modernisent à leur tour ;
• les écoles techniques relancent des filières ;
• les territoires deviennent attractifs pour d’autres entreprises.
Autrement dit, la réindustrialisation est un projet collectif, mais elle commence par l’audace de quelques entreprises capables de structurer tout un écosystème. Dans l’aéronautique, Safran multiplie les investissements dans ses sites de Villaroche ou Bordes, modernisant ses bancs moteurs et relocalisant une partie des activités critiques. Michelin, de son côté, réinvente ses usines de Clermont-Ferrand et Cholet avec des lignes robotisées qui servent désormais de références en Europe. Et d’autres groupes français suivent le même mouvement : Airbus, avec ses chaînes d’assemblage restructurées à Toulouse et Saint-Nazaire, ou encore Lactalis, qui investit dans ses laiteries de Mayenne et Retiers pour relocaliser une partie de sa transformation.
Des territoires qui se relèvent grâce à l’industrie
Partout en France, on observe la même mécanique : une usine qui investit, c’est une ville qui respire. Les friches deviennent des sites modernes, les collectivités disposent de nouvelles recettes fiscales, les commerces reprennent, les jeunes trouvent des emplois qualifiés, les centres de formation locaux rouvrent. À Rumilly, autour de Tefal, un écosystème industriel puissant s’est consolidé : métallurgie, plasturgie, traitement de surface, outils, logistique. Les effets dépassent l’entreprise elle-même : c’est tout un territoire qui regagne une stabilité économique et sociale.
La Loi de finances 2026 : le moment de vérité
La question n’est plus « faut-il réindustrialiser ? » mais « avons-nous encore le temps de ne pas le faire ? ». La Loi de finances 2026 doit devenir un levier déterminant pour :
baisser durablement le coût du capital productif;
accélérer la décarbonation des sites ;
simplifier et alléger les normes;
renforcer les incitations à l’innovation et à la robotisation ;
sécuriser les chaînes d’approvisionnement locales.
Le gouvernement peut faire de ce budget un véritable tournant. Car la réindustrialisation n’est plus seulement économique : elle est sociale, environnementale, territoriale et stratégique.
Regarder la trajectoire des groupes industriels français montre une chose : l’industrie crée de la valeur, de la stabilité et de la dignité économique. Elle tisse des liens, soutient des plus petites entreprises, structure des bassins de vie, finance le modèle social et redonne à la France un contrôle sur son avenir productif.
Notre pays ne manque ni de talents, ni de savoir-faire, ni d’infrastructures. Il manque d’un message clair et assumé : la France doit redevenir une nation industrielle… ou renoncer à financer son modèle social… C’est aujourd’hui que cela se joue. Et c’est maintenant que les entreprises, les territoires et l’État doivent écrire ensemble le prochain chapitre productif du pays.
baisser durablement le coût du capital productif;
accélérer la décarbonation des sites ;
simplifier et alléger les normes;
renforcer les incitations à l’innovation et à la robotisation ;
sécuriser les chaînes d’approvisionnement locales.
Le gouvernement peut faire de ce budget un véritable tournant. Car la réindustrialisation n’est plus seulement économique : elle est sociale, environnementale, territoriale et stratégique.
Regarder la trajectoire des groupes industriels français montre une chose : l’industrie crée de la valeur, de la stabilité et de la dignité économique. Elle tisse des liens, soutient des plus petites entreprises, structure des bassins de vie, finance le modèle social et redonne à la France un contrôle sur son avenir productif.
Notre pays ne manque ni de talents, ni de savoir-faire, ni d’infrastructures. Il manque d’un message clair et assumé : la France doit redevenir une nation industrielle… ou renoncer à financer son modèle social… C’est aujourd’hui que cela se joue. Et c’est maintenant que les entreprises, les territoires et l’État doivent écrire ensemble le prochain chapitre productif du pays.