Le gouvernement lance un projet de porte avion pour 2040



Mercredi 24 Octobre 2018


Florence Parly, ministre des armées vient d’annoncer le lancement d’un projet d’étude pour un porte-avion du futur. Une annonce qui n’est que le commencement d’un long processus puisqu’il s’agit d’un bateau qui devra être opérationnel d’ici 2040 et au mieux 2035.



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Le titre est trompeur mais c’est à cause des délais industriels. La ministre des Armées, Florence Parly, a bien lancé un programme pour un nouveau porte-avions Français, mais ce dernier ne sera pas disponible avant une vingtaine d’années. « Le Charles de Gaulle aura besoin d'un successeur. Je suis très fière de lancer officiellement le programme de renouvellement » a-t-elle annoncé. Le projet est pharaonique puisque la seule phase d’étude de ce que serait le meilleur porte-avions est dotée d’un budget de 40 millions d’euros. « Avec la Direction générale de l'armement, la phase d'études mettra autour de la table les industriels : Naval Group, Dassault, Technicatome, Thales, MBDA et les Chantiers de l'Atlantique, à charge pour leurs ingénieurs de présenter dans 18 mois au gouvernement les options d'architecture du prochain porte-avions » racontent Les Echos .

D’un point de vue stratégique, c’est en tout cas l’annonce que la France veut rester dans le petit club très restreint des puissances militaires qui possèdent ce type de navires. « Moins d'une dizaine de pays détiennent ce type de navire, qui permet de s'affranchir des frontières. La France n'en a plus qu'un seul, mais dans l'Europe sans les Britanniques, elle sera le seul pays à disposer encore de cet outil de puissance. Après quelque 15 mois de travaux, le Charles de Gaulle, entièrement remis à neuf, a encore une vingtaine d'années de carrière devant lui. De retour en mer, il devrait reprendre du service dès 2019 avec une première mission dans l'Océan indien » relève le quotidien.

La ministre n’en a pas non plus dit plus sur l’objectif. Depuis des années des observateurs et connaisseurs du milieu de la défense critiquent en effet le principe de ne disposer que d’un porte-avions alors que celui-ci effectue des rotations entre mer et périodes d’entretien. Florence Parly répète que ce sera à l’étude d’évaluer les besoins de la France.
 

Capucine Davignon