Les cadres sont en manque de reconnaissance



Mercredi 28 Mai 2014


Une enquête réalisée par l’institut Vivavoice pour l'Ugict-CGT le 22 mai 2014 met en lumière un certain mécontentement chez les cadres français. Ils souffrent en effet pour la plupart d’un manque de reconnaissance et d’une dégradation des pratiques managériales au travail.



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Les personnes interrogées dans le cadre de l’enquête jugent leur niveau de rémunération en inadéquation avec leur degré d’implication pour 65% d’entre eux, avec leur charge de travail pour 61%, leur temps de travail pour 55%, leur qualification pour 47% et leurs responsabilités pour 46%. En somme, les cadres ne se sentent pas rémunérés à leur juste valeur. Cette insatisfaction relative au niveau de rémunération est d’autant plus marquée chez les femmes, qui évoquent une forte implication dans leur travail pour 68% d’entre elles et une importante charge de travail pour 71%.

Concernant les pratiques managériales dans l’entreprise, les cadres font état d’une évaluation individuelle discréditée, fondée sur de mauvais critères pour 71% d’entre eux et un manque de transparence pour 61%. Un cadre sur deux considère que le management se détériore et trois sur quatre déplorent  de ne pas se sentir associés aux choix stratégiques. Selon les analyses de l'Ugict-CGT, il s’agit probablement du signe que les cadres souhaitent être réhabilités dans leur rôle contributif et exercer pleinement leur qualification.

Par ailleurs, plus de la moitié des personnes interrogées estiment que les choix et les pratiques de leur entreprise ou administration rentrent régulièrement en contradiction avec leur éthique personnelle. L’éthique est mise à mal « souvent » pour 13,3% des sondés, et « de temps en temps » pour 42% d’entre eux, avec les choix et les pratiques réelles de l’entreprise ou de l’administration. Un constat qui confirme la contradiction entre la stratégie menée par la direction et l’aspiration des cadres à pouvoir exercer dans le respect de leur déontologie, pour donner du sens à leur travail.

Axelle Baudry