Un plan social ignoré : la rupture entre promesse et exécution
Lors du rachat de Twitter en 2022, Elon Musk a imposé un licenciement massif qui a concerné près de 6 000 salariés. Ces suppressions de postes, exécutées dans l’urgence, se sont souvent accompagnées d’un non-respect des conditions fixées par le plan de licenciement de 2019, explique Reuters. Celui-ci prévoyait un socle minimal de deux mois de salaire, majoré d’une semaine par année d’ancienneté, et jusqu’à six mois pour les cadres supérieurs.
Or, de nombreux employés n’ont perçu qu’un mois de salaire, voire rien. La différence entre l’accord établi et les compensations effectivement versées a conduit deux anciens responsables, Courtney McMillian et Ronald Cooper, à initier un recours collectif. Leur plainte reposait sur un fondement juridique clair : le non-respect d’un engagement contractuel, assimilable à une violation des droits sociaux protégés par la législation américaine.
Or, de nombreux employés n’ont perçu qu’un mois de salaire, voire rien. La différence entre l’accord établi et les compensations effectivement versées a conduit deux anciens responsables, Courtney McMillian et Ronald Cooper, à initier un recours collectif. Leur plainte reposait sur un fondement juridique clair : le non-respect d’un engagement contractuel, assimilable à une violation des droits sociaux protégés par la législation américaine.
Les enjeux juridiques : quand l’ERISA s’invite dans le débat
En juillet 2024, un juge fédéral a rejeté le recours, estimant que le plan de 2019 ne relevait pas de l’ERISA, la loi américaine régissant les avantages sociaux. Mais la 9ᵉ Cour d’appel a rouvert le dossier, confirmant la pertinence d’une analyse plus fine des obligations sociales. Le ministère du Travail américain s’est d’ailleurs rangé du côté des salariés, considérant que le dispositif de licenciement devait bénéficier de la protection fédérale.
La perspective d’un procès de grande ampleur exposait X à une condamnation potentiellement supérieure au montant initialement réclamé. Dans ce contexte, l’accord annoncé le 21 août 2025 apparaît comme une stratégie juridique pragmatique : éviter un précédent défavorable, limiter les coûts liés à une longue procédure, et préserver une marge de manœuvre dans les autres litiges encore pendants.
La perspective d’un procès de grande ampleur exposait X à une condamnation potentiellement supérieure au montant initialement réclamé. Dans ce contexte, l’accord annoncé le 21 août 2025 apparaît comme une stratégie juridique pragmatique : éviter un précédent défavorable, limiter les coûts liés à une longue procédure, et préserver une marge de manœuvre dans les autres litiges encore pendants.
Un accord à portée limitée mais symbolique
Le règlement préliminaire de 500 millions de dollars, dont les modalités restent confidentielles, devrait clore le contentieux collectif. Mais il ne met pas fin à l’ensemble des litiges. D’autres procédures sont en cours, notamment de la part d’anciens dirigeants comme Parag Agrawal, qui réclame plus de 128 millions de dollars. Des arbitrages individuels se poursuivent également en Californie et dans le Delaware.
Sur le plan managérial, l’impact est déjà visible : X apparaît comme une organisation où la rupture du contrat psychologique entre employeur et salarié est manifeste. Dans un marché du travail concurrentiel, la question de la réputation employeur devient cruciale. Même si Elon Musk cherche avant tout la rentabilité immédiate, les entreprises observant ce dossier en tireront une conclusion claire : ignorer les cadres juridiques et sociaux expose à des coûts bien supérieurs aux économies initialement recherchées.
Sur le plan managérial, l’impact est déjà visible : X apparaît comme une organisation où la rupture du contrat psychologique entre employeur et salarié est manifeste. Dans un marché du travail concurrentiel, la question de la réputation employeur devient cruciale. Même si Elon Musk cherche avant tout la rentabilité immédiate, les entreprises observant ce dossier en tireront une conclusion claire : ignorer les cadres juridiques et sociaux expose à des coûts bien supérieurs aux économies initialement recherchées.