Manager, comment gérer les incivilités au travail ?



Mercredi 11 Juin 2014


Le cabinet de conseil en management des risques psychosociaux Eléas vient de publier une étude sur les incivilités au travail. 42% des salariés disent être victimes de ce genre de comportements. Dans le domaine, la principale solution serait la sensibilisation.



Licence Creative Commons
Le 16 juin débutera la 11ème semaine de la qualité de vie au travail. Dans ce cadre, le cabinet de conseil en management des risques psychosociaux Eléas s’intéresse à une réalité bien connue dans le milieu du travail : les incivilités. Ces petits comportements irrespectueux pour les autres sont parfois perçus comme des fléaux sur les lieux de travail.
 
Difficile à encadrer, le terme incivilité est intimement lié à la perception de ceux qui se sentent victimes. D’après l’étude du cabinet Eléas, 84% des salariés estiment que laisser en désordre des espaces communs est une incivilité alors que 79% des personnes interrogées considèrent que faire du bruit dans des espaces d’accueil en est une. Toujours d’après le cabinet de conseil, 42% des salariés disent être victimes de comportements irrespectueux de la part de leurs collaborateurs ou de personnes externes. Dans un communiqué, les auteurs de l’étude expliquent que les manques de savoir-vivre « finissent par attaquer le climat, les personnes dans leur santé, et l’organisation finale ». 75% des sondés disent que ces situations ont eu un effet négatif sur leur productivité.

La sensibilisation en solution

L’une des principales difficultés pour régler ce problème réside dans le fait que seulement 39% des salariés ont parlé de ce genre de problèmes avec leur employeur. Les salariés gèrent seuls ces problèmes avec parfois des réponses qui nuisent au collectif, lorsque des inimitiés se développent.
 
Les manageurs, alertés de situations concrètes ne disposent pas d’un arsenal varié pour résoudre le problème. Qu’il s’agisse d’incivilités de la part de personnes externes ou internes à l’entreprise, la sensibilisation semble être la réaction la mieux adaptée. Par des panneaux, des messages ou des conseils sur les façons de réagir, le manageur peut crever l’abcès et ainsi monter qu’il s’intéresse aux personnes, à leur ressenti et à l’ambiance générale. Par exemple, pour les structures qui interagissent régulièrement avec des clients ou un public externe, le manageur doit penser à protéger les salariés contre les agressions ou manques de respect en proposant des manières concrètes de réagir.

Joseph Martin