Michelin veut supprimer 2 300 postes sans départs contraints



Mercredi 6 Janvier 2021


Moins d’emplois administratifs et des usines en effectifs resserrés sont annoncées par Michelin. Le groupe annonce que 2 300 postes seront supprimés dans le cadre d’un plan d’amélioration de la productivité sur les 20 000 postes en France.



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Michelin veut gagner en productivité. Comme la plupart des grands groupes qui ont passé 2020, l’objectif principal est de retrouver le plus rapidement une rentabilité importante essentielle à la relance. Et pour le géant mondial du pneu, cela passe par la suppression de 2 300 postes sur les 20 000 qu’il compte en France et 130 000 dans le monde. Aucun départ contraint ou fermeture d’usine n’est prévu, précise la direction sans s’engager dans ce sens pour les prochaines années : « Ce serait irresponsable de ma partL'industrie est un organisme vivant qui s'adapte en permanence. Il n'y a aucune garantie de pérennité », explique le président du groupe, Florent Menegaux, cité par Le Figaro.
 
« Ces derniers mois, Michelin s'est délesté des activités pour lesquelles il n'apportait pas de valeur par rapport à ses concurrents asiatiques. Il a fermé son usine Bamberg (858 salariés) dans le sud de l'Allemagne qui fabriquait majoritairement des pneumatiques premium pour les véhicules de tourisme. Et celle de la Roche-sur-Yon (619 salariés), qui produisait des pneus pour poids lourds. Michelin parvient à maintenir sa première place dans le classement mondial des fabricants de pneus en hissant sa production vers les produits haut de gamme et de spécialité (génie civil, aéronautique) et en se tournant vers des matériaux de haute technologie. Le pneu représente aujourd'hui près de 90 % du chiffre d'affaires de Michelin. Mais cette part sera tombée à 75 % dans dix ans, d'après les dirigeants du groupe » analyse le quotidien.
 
La tendance est mauvaise pour le secteur avec la montée en puissance d’acteurs dans les marchés émergents. La fermeture de l’usine de Bridgestone à Béthune dans le Pas-de-Calais est une bonne illustration des difficultés que rencontrent les acteurs traditionnels du pneu. On comprend mieux pourquoi Florent Menegeaux ne veut prendre aucun engagement concernant les sites de production en France.

Joseph Martin
Dans cet article : Le Figaro Michelin postes