Microsoft supprime 200 postes en France dans un contexte global



Mardi 2 Septembre 2025


Le 1er septembre 2025, Microsoft a annoncé une nouvelle étape dans son plan de réorganisation avec la suppression de 200 postes en France, soit 10 % de ses effectifs locaux. Cette décision s’ajoute aux vagues de réductions déjà opérées au niveau mondial depuis le printemps et justifiées par des impératifs d’efficacité et d’alignement stratégique dans un environnement marqué par la montée en puissance de l’intelligence artificielle.



Microsoft : la rupture conventionnelle pour 200 salariés

En France, Microsoft a retenu la rupture conventionnelle collective (RCC) pour mettre en œuvre ce plan. Négociée avec l’ensemble des organisations syndicales, cette procédure repose sur le volontariat et ouvre droit à un accompagnement renforcé. L’opération concerne environ 200 salariés sur un effectif estimé à 2 000 en France. Elle doit être déployée d’ici la fin de l’année, sur une période de plusieurs mois, laissant le temps aux équipes de préparer les mobilités internes et aux salariés de se positionner.

Cette décision française s’inscrit dans un mouvement plus large de rationalisation engagé depuis plusieurs mois. En mai 2025, Microsoft avait supprimé 6 000 postes dans le monde, puis 9 000 en juillet, soit près de 4 % de ses 228 000 salariés. La réduction annoncée en France en constitue une déclinaison locale, calibrée pour représenter 10 % des effectifs. L’entreprise précise : « Nous ajustons nos effectifs afin de répondre aux exigences prévisionnelles stratégiques et business, améliorer l’efficacité opérationnelle tout en positionnant l’entreprise pour une croissance à long terme ».

L’impact des évolutions technologiques sur la gestion des effectifs

Au-delà du redimensionnement, Microsoft met en avant l’influence des mutations technologiques. Selon The Media Leader, entre 20 et 30 % du code interne de l’entreprise est déjà généré par des outils d’intelligence artificielle. Ce changement structurel reconfigure les besoins en compétences et accélère la transformation des métiers.

En France, la décision de réduire les effectifs s’accompagne d’un repositionnement sur des activités jugées prioritaires : l’IA, la cybersécurité et le cloud. La RCC doit ainsi permettre à Microsoft d’opérer une transition progressive, en réallouant ses ressources vers des segments porteurs, tout en respectant le cadre légal local. Pour les salariés concernés, l’enjeu reste de trouver une trajectoire professionnelle adaptée dans un environnement en recomposition.





 

François Lapierre