Nucléaire : pas de nouveaux EPR, réclame la Fondation Nicolas Hulot



Jeudi 6 Février 2020


"Le débat sur l'avenir énergétique de la France cristallise autour de lui beaucoup de passions", selon les mots de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l'Homme. Il est pourtant, selon elle, "urgent de traiter la question de la manière la plus objective possible pour que la puissance publique prenne en la matière une décision éclairée."



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"Lorsque la priorité est à la réduction rapide de notre consommation d'énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz), la question de l'énergie nucléaire pourrait paraitre hors de propos", explique dans un communiqué la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et pour l'Homme. Et pour cause, ajoute cette dernière : "ne produisant que très peu d'émissions de CO2, l'énergie nucléaire n'est pas un souci pour le climat."

Mais il l'est pour tout une autre série de "raisons évidentes, du risque lié à un accident à l'inextricable gestion des déchets radioactifs, en passant par le coût des nouveaux réacteurs."

Car pour la Fondation Nicolas Hulot, "théorie ne vaut pas pratique : la faiblesse des émissions de CO2 des centrales nucléaires ne veut pas dire qu'investir aujourd'hui dans de nouveaux réacteurs nucléaires soit une bonne idée pour la transition écologique."

Dans son communiqué, la Fondation explique que dans "deux articles collectifs parus dans la revue Enerpresse, Alain Grandjean, économiste et président de la Fondation Nicolas Hulot, s'attache à mettre en lumière la réalité économique du projet de construction de 6 nouveaux réacteurs nucléaires - plus précisément des EPR - en France."

Le projet a été dévoilé à l'été 2019 : "la direction d'EDF demande depuis au gouvernement français d'envisager ce scenario qui doit permettre de maintenir une part importante de nucléaire dans le mix énergétique français par-delà l'inéluctable fermeture des réacteurs actuels".

Ces articles économiques passent en revue plusieurs scénarios afin d'établir le coût, pour le consommateur et pour l'Etat de deux stratégies différentes : "un avenir avec ou sans nucléaire", conclue la Fondation dans son communiqué.

Joseph Martin