Rémunération des fonctionnaires : un texte du gouvernement



Mercredi 30 Septembre 2015


Le gouvernement passe en force sur la rémunération des fonctionnaires, provoquant par conséquent la colère des syndicats non-signataires, CGT, FO et Solidaires, majoritaires aux élections professionnelles.



Source : Pixabay, image libre de droits.
Un article en ligne du journal Le Point, d’après une dépêche AFP, revient sur les enjeux d’ue telle décision de la part du gouvernement.

« Une décision exceptionnelle »

L’article du Point explique qu’ « au lendemain du refus de la CGT, premier syndicat dans la fonction publique, qui enterrait de facto le protocole, le Premier ministre a annoncé qu'il "s'appliquerait" malgré tout aux 5 millions d'agents publics. »

Le texte du gouvernement a été finalisé en juillet « après un an de négociations. » Il propose « de revoir, d'ici 2020 toutes les grilles de rémunération (catégories A, B et C), en contrepartie d'un allongement des carrières. Un chantier inédit depuis le vaste accord Durafour de 1990 rénovant les grilles salariales. » L’article ajoute qu’ « il prévoit aussi une négociation salariale en février. »

Sur la radio France Inter, Manuel Valls a affirmé que « Face à une situation inédite, il faut sans doute une décision exceptionnelle. (...) Nous avons décidé, avec (la ministre de la Fonction publique) Marylise Lebranchu, que l'accord approuvé par six organisations syndicales s'appliquerait. »

Car comme le rappelle l’article du Point, « initialement, Marylise Lebranchu avait assuré que faute d'accord majoritaire, le gouvernement retirerait toutes ses propositions, y compris celle sur une négociation salariale en février, alors que le point d'indice, qui sert de base au calcul des salaires des fonctionnaires, est gelé depuis 2010. »

L’article ajoute que « Le Premier ministre a fait valoir que les six syndicats signataires, même s'ils ne franchissaient pas la barre des 50 % nécessaires, représentaient 49 % des fonctionnaires et qu'ils étaient très majoritaires, c'est-à-dire 59 % dans la fonction publique d'État. »
 

Sébastien Arnaud