Retour à l’optimisme dans le monde des Fusions & Acquisitions



Lundi 3 Mai 2010


Selon l’étude bi-annuelle Capital confidence barometer (Pdf, 2.0Mo) – menée par Ernst & Young auprès de 800 cadres dirigeants à travers le monde - le nombre de sociétés cherchant activement une cible pour une opération de croissance externe a été multiplié par deux en six mois !
57% des entreprises interrogées envisagent de procéder à une acquisition dans l’année (contre 33% il y a six mois) et parmi elles 47% espèrent pouvoir le faire dans les 6 mois (contre 25% dans l’étude de novembre dernier).



Cette seconde édition révèle également que la confiance dans les conditions de financement est en progrès :
> 76% des répondants sont tournés vers la croissance (organique, externe,…) contre 56% il y a six mois
> 62% pensent qu’ils obtiendront les financements nécessaires pour une croissance externe dans les 12 mois à venir
> enfin 26% estiment que l’accès au financement n’est plus un problème.

Vincent Paul-Petit, associé responsable du département Corporate Finance d’Ernst & Young France déclare : « Nous voyons de plus en plus de sociétés s’ouvrir à des projets d’acquisition. Notre baromètre international montre qu’il y a dorénavant plus d’acheteurs potentiels que de sociétés disposées à vendre. Toutefois il faut également noter que les entreprises françaises accusent un retrait certain dans cet optimisme renouvelé.»

La confiance des acteurs économiques s’améliore

Les entreprises reprennent confiance puisque 40% d’entre elles anticipent la fin de la crise dans les 12 mois (contre 30% il y a six mois).

64% des personnes interrogées sont optimistes quant au contexte économique et 69% le sont en ce qui concerne les perspectives de leur propre société. Les pays les plus optimistes sont :
> l’Australie (93%),
> l’Inde (91%),
> le Brésil (83%)
> et la Chine (80%).

La France (44%), les Etats-Unis (56%) et la Grande-Bretagne (57%) le sont moins.
Dans les secteurs industriels, 61% des répondants espèrent que le ralentissement dans leur secteur prendra fin dans l’année (49% en novembre dernier).
Le secteur automobile est le plus confiant (81%) alors que le secteur de l’énergie est le moins optimiste (59%). Ce qui n’empêche pas ce dernier d’être, à l’instar du secteur pharmaceutique, particulièrement concentré sur la croissance externe. Les entreprises du secteur pétrolier sont aussi celles qui se montrent les plus disposées à céder des activités. 69% d’entre elles revendiquent un plan de cession dans les 6 mois.

La nouvelle vague des fusions & acquisitions ne ressemblera pas à la précédente

La crise économique a eu un impact significatif sur la dynamique du marché. La nouvelle vague des F&A sera plus guidée par une logique de gain de parts de marché et de croissance de chiffre d’affaires que par la rentabilité intrinsèque des cibles acquises.
Pour Vincent Paul-Petit « Les processus d’acquisition évoluent. On accorde plus d’attention aux synergies potentielles et perspectives de marché. Les entreprises adoptent plus de rigueur et agissent avec plus de transparence pour l’évaluation des gains issus d’une acquisition. Plus qu’auparavant l’évaluation de la cible est le résultat de la valeur créée.»

Des défis restent à relever

Malgré un regain d’optimisme, des questions demeurent : 58% des entreprises se préparent au refinancement de leurs emprunts dans les quatre années à venir et déclarent que la recherche d’une sécurité sur les liquidités reste une priorité.

Et Vincent Paul-Petit de renchérir : « la recherche d’une gestion opérationnelle optimisée et d’une diminution des besoins en fond de roulement restent plus que jamais à l’ordre du jour. Si les besoins en restructuration ont décru depuis 6 mois, 35% des personnes interrogées déclarent encore devoir restructurer leur cœur de métier. »

Cette nouvelle enquête fait apparaître que la plupart des entreprises ont tiré les leçons de la crise. 86% d’entre elles ont investi dans l’optimisation des besoins en fond de roulement et en ont tiré des bénéfices. Cependant pour Vincent Paul-Petit « les actions sont parfois limitées à des corrections à court terme et devront pour 54% des répondants être prolongées par des actions de fond. Il faut maintenir cette discipline à long terme. »

En conclusion, pour Vincent Paul-Petit « L’étude Capital confidence barometer d’Ernst & Young démontre que les entreprises qui ont agi et continuent d’agir pour s’adapter à la crise, apparaissent comme les mieux armées pour être performantes sur leur marché. L’étude montre combien l’optimisation actuelle des ressources sera déterminante pour leur position concurrentielle future ! »


Téléchargez le Capital Confidence Barometer ici.
Source: E&Y, avril 2010

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