Solaire : TotalEnergies et KKR concluent un deal à 1,25 Md$



Lundi 29 Septembre 2025


TotalEnergies a officialisé la cession de 50 % de son portefeuille solaire nord-américain à KKR pour 950 millions de dollars. Une opération stratégique qui valorise les actifs à 1,25 milliard et illustre la volonté du groupe de monétiser ses projets renouvelables tout en conservant l’exploitation.



Un deal à 950 millions de dollars avec KKR

Le 29 septembre 2025, TotalEnergies a annoncé la vente de la moitié de ses actifs solaires aux États-Unis et au Canada. L’accord, conclu avec le fonds d’investissement KKR, porte sur un portefeuille de 1,4 GW, comprenant six centrales utilitaires et 41 installations de production distribuée. La valorisation totale est fixée à 1,25 milliard de dollars, pour un versement net de 950 millions au groupe français.

TotalEnergies conserve 50 % du capital et reste opérateur des sites, conformément à son modèle de “rotation d’actifs”. Ce mécanisme consiste à céder partiellement des projets renouvelables une fois mis en service, afin de libérer des capitaux et financer de nouveaux développements. L’opération renforce ainsi la trésorerie de l’entreprise tout en maintenant une présence industrielle sur le terrain.

Stratégie financière et questions de souveraineté

Pour les marchés, ce mouvement illustre la discipline financière de TotalEnergies : convertir rapidement des actifs capitalistiques en liquidités, sans sortir de la chaîne de valeur. L’entreprise confirme ainsi son ambition dans les énergies renouvelables tout en préservant ses ratios financiers. Les analystes y voient une gestion efficace des risques et un levier de croissance pour l’activité Integrated Power.

Cependant, cette cession partielle interroge sur le plan stratégique. En introduisant un acteur étranger majeur comme KKR dans le capital de ses infrastructures solaires, TotalEnergies dilue son contrôle financier. Si elle conserve l’exploitation, l’entreprise française partage désormais les décisions clés avec un partenaire dont la logique est avant tout financière. Un signal qui nourrit le débat sur la souveraineté énergétique et sur la place des capitaux étrangers dans la transition électrique.

Adélaïde Motte
Dans cet article : solaire totalenergies