Tesla : le géant de la voiture électrique vacille



Mercredi 3 Avril 2024


Alors que tout semblait sourire à Tesla, le constructeur de voitures électriques d'Elon Musk, les choses se gâtent : les livraisons ont largement chuté au premier trimestre 2024, en France comme dans le monde entier.



Un trimestre 2024 inquiétant

Rien ne semblait pouvoir arrêter Tesla, et pourtant. Le premier trimestre 2024 a été moins bon que son homologue de 2023, avec un peu moins de 387 000 véhicules livrés, contre les 457 000 espérés par les analystes. Un chiffre bien en-dessous des attentes donc, puisque l'entreprise en avait produit plus de 430 000. Pourtant, cette production était elle-même en diminution, à -8,5% sur le premier trimestre 2024.

Déjà, fin 2023, l'horizon de Tesla se teintait de quelques nuages. BYD, constructeur de voitures électriques chinois, avait vendu plus de véhicules au quatrième trimestre sur la scène mondiale, faisant ainsi vaciller le leader mondial.

Concurrence et sabotages : l'année s'annonce rude

La Bourse de New York n'a pas attendu pour sanctionner les résultats insatisfaisants de Tesla. Mardi 2 avril, l'action avait déjà perdu 5%. Une baisse qui peut s'expliquer par la montée des constructeurs concurrents, notamment Renault, Stellantis ou BYD, dont les produits sont moins chers. Sans oublier le lent désintérêt des consommateurs pour une voiture électrique qui ne se révèle pas si miraculeuse que cela.

Pour Elon Musk, ces mauvais résultats sont principalement le fait de sabotages et attaques en tous genres. Il cite ainsi des attaques de bateaux par les rebelles du Yemen, en mer Rouge, ou des sabotages perpétrés par le parti d'extrême-gauche Volcan à l'encontre d'une usine à Berlin. Enfin, certains estiment que les prises de position anti-woke et libérales d'Elon Musk ont pu porter préjudice à ses entreprises.

Adélaïde Motte
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