Trading en ligne, attention danger



Lundi 13 Octobre 2014


L’Autorité des Marchés Financiers (AMF) s’inquiète du succès grandissant des sites de trading en ligne. D’après un rapport réalisé par le gendarme des marchés financiers, entre 2009 et 2012, plus de 13 000 personnes ont perdu environ 175 millions d’euros sur ces plateformes. Des chiffres qui interrogent sur la prétendue démocratisation des négociations autour de produits financiers complexes.



Entre 2009 et 2012, 13 224 épargnants ont perdu environ 175 millions d’euros sur des sites de trading en ligne. C’est l’alarmant constat que vient de poser l’Autorité des Marchés Financiers (AMF). Très alléchants à prime abord, on apprend que ces sites ont fait perdre de l’argent à 89,4% des personnes qui ont investi par ce biais.

Assez logiquement, « face à l'explosion du nombre de ces sites, qui proposent de négocier des produits financiers complexes (Forex, CFD...), l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) tire aujourd'hui la sonnette d'alarme » explique le site Boursier.com.

Sans compter les sociétés interdites

Les chiffres, déjà alarmants, de l’AMF pourraient être la seule partie visible de l’iceberg. En effet, explique le site spécialisé « les conclusions de l'enquête de l'AMF sont d'autant plus choquantes qu'elle a porté sur les intermédiaires qui sont autorisés à opérer en France, et dont les activités sont jugées a priori légales. L'AMF explique donc qu'elle redoute que "les montants extorqués soient plus importants encore, car bon nombre de sociétés non autorisées à exercer dans l'Hexagone" proposent malgré tout leurs services sur Internet et ont sans doute attiré des clients français. »

On apprend par ailleurs dans le quotidien Le Parisien/Aujourd’hui en France, qu’une vaste campagne de sensibilisation pourrait être lancée pour protéger les épargnants de ce mirage de gains faciles. La campagne, qui pourrait s’appeler « Le risque est au bout du clic », visera aussi à expliquer aux utilisateurs que la démarche est d’autant plus risquée qu’il existe très peu de manières de récupérer l’argent qui a été floué. En effet, il semble que la plupart des sociétés qui gèrent ces sites sont basées à l’étranger dans des pays qui refusent de coopérer avec la justice française.
 
Consulter la liste noire de l’AMF

Joseph Martin