UE : plus de commerce avec les pays d'Afrique orientale et australe?



Vendredi 4 Octobre 2019


Le 2 octobre à l'Île Maurice, l'Union europénne a entamé des négociations avec cinq partenaires d'Afrique orientale et australe (ci-après l'«AOA»), à savoir les Comores, Madagascar, l'Île Maurice, les Seychelles et le Zimbabwe, afin d'approfondir l'accord de partenariat économique existant.



Source : Pixabay, image libre de droits
Compte tenu des "résultats positifs découlant de l'accord en application depuis maintenant huit ans", ces cinq pays se sont déclarés "prêts à aller au-delà des échanges de biens et à passer à un accord plus complet", explique dans un communiqué la Commission européenne. Cette dernière s'est "félicitée de cette avancée, notamment dans le cadre de l'Alliance Afrique-Europe pour un investissement et des emplois durables."

Depuis que l'accord initial a commencé à s'appliquer en 2012, "les exportations de biens en provenance de ces cinq pays de l'AOA vers l'UE ont augmenté de près d'un quart pour atteindre pratiquement 2,8 milliards d'euros en 2018", souligne la Commission européenne dans son communiqué. Cette dernière ajoute que "les entreprises européennes investissent aussi de plus en plus dans la région; le nouvel accord devrait couvrir de nouvelles règles et d'autres domaines importants liés au commerce, comme par exemple les services, les investissements, les obstacles techniques au commerce, les droits de propriété intellectuelle ainsi que le commerce et le développement durable."

Cecilia Malmström, commissaire européenne chargée du commerce, a déclaré à ce sujet: «La région AOA joue un rôle de pionnière dans toute l'Afrique en ce qui concerne notre partenariat commercial. L'approfondissement de l'accord actuel placera notre partenariat à un autre niveau. Il permettra de stimuler les échanges bilatéraux et les flux d'investissements et contribuera à la création d'emplois et à la poursuite de la croissance économique dans nos régions respectives tout en favorisant le développement durable. L'UE soutient sans réserve cette démarche majeure.»

L'UE est le premier partenaire commercial de ces cinq pays de l'AOA. La conclusion d'un accord de libre-échange complet permettrait non seulement d'améliorer l'environnement des entreprises et des investissements, mais également de stimuler les économies des cinq pays concernés, par exemple en diversifiant leurs exportations vers l'UE. Un tel accord viendrait en outre "appuyer la mise en oeuvre de l'Alliance Afrique-Europe pour un investissement et des emplois durables lancée en septembre 2018."

Joseph Martin