Vallourec veut se séparer de ses activités allemandes



Mercredi 17 Novembre 2021


Le groupe parapétrolier français Vallourec a annoncé que ses usines allemandes qui emploient 2 200 personnes sont à vendre. Avec 600 millions d’euros de chiffre d’affaires, ces activités de fabrication de tubes pour le pétrole et le gaz ne sont plus au cœur de la stratégie du groupe.



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Repositionnement stratégique en vue pour Vallourec. Mercredi 17 novembre le groupe parapétrolier français a annoncé la mise en vente de ses activités allemandes. « Les usines de l’entreprise, situées dans la région de Düsseldorf et de Müllheim, emploient 2200 personnes. Elles génèrent un chiffre d’affaires de 600 millions d’euros dans la fabrique de tubes pour l’industrie européenne et le secteur pétrole et gaz moyen-oriental. « C’est un projet fondamentalement transformant pour notre groupe », a insisté mercredi son PDG, Édouard Guinotte. Les activités allemandes génèrent des pertes de l’ordre de 100 millions par an depuis 2015 en dépit de plans de redressement successifs. L’opération devrait augmenter à terme le résultat brut d’exploitation annuel de 130 millions et diminuer de 20 millions par an les dépenses d’investissement liées aux sites allemands » explique Le Figaro .

Le virage est serré mais envoie un signal positif aux investisseurs en démontrant une volonté forte. « Par ce mouvement, Vallourec sort complètement du marché des tubes pour l’industrie européenne, un secteur sous la concurrence de pays à moindres coûts d’Europe de l’Est. En revanche, l’activité de fabrication de tubes pour le secteur parapétrolier sera délocalisée au Brésil. Vallourec investira pour ce faire 100 millions sur son site sud-américain pour continuer à servir le marché du Moyen-Orient. « Les tubes fabriqués au Brésil et vendus dans le Golfe sont 25 % moins chers que ceux produits en Allemagne », fait valoir le PDG » appuie le quotidien.

L’annonce est d’autant mieux perçue qu’elle a lieu après la publication de résultats très satisfaisants pour le groupe français. Pour le troisième trimestre, les dirigeants ont annoncé 128 millions d’euros de résultat brut d’exploitation ce qui correspond à une hausse de 80% par rapport à l’an dernier. En juin dernier, une augmentation de capitale de 300 millions d’euros a été bouclée en conclusion d’une restructuration de la dette. Dans le secteur des hydrocarbures, seuls les plus agiles s’en sortiront.

Joseph Martin
Dans cet article : Allemagne Le Figaro Vallourec