Carnets du Business


           

Le shutdown qui menace l’administration américaine




Vendredi 9 Février 2018


Faute d’être parvenu à se mettre d’accord sur un compromis budgétaire, les Etats-Unis sont une fois de plus sous menace de shutdown. Une situation qui ne devrait pas perdurer mais qui montre un peu plus la profonde division qui règne dans le camp républicain.



Le risque de shutdown budgétaire qui plane au dessus de Washington n’est pas une rareté. En revanche, que le grain de sable dans le compromis vienne d’un élu du propre camp, c’est plus rare. « Le compromis budgétaire négocié par le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, s’est heurté, jeudi 8 février, à la résistance opposée par un élu à la fois de son camp et de son propre Etat, le Kentucky, Rand Paul. Rompu aux marathons déclamatoires, ce dernier n’a pas battu jeudi son record de durée. Mais il a occupé le terrain assez longtemps pour empêcher un vote par les sénateurs » annonce Le Monde .

Le risque n’est pas majeur pour Donald Trump qui n’a pas pu signer jeudi soir le budget mais qui devrait finir par obtenir un compris. En revanche, c’est une défait symbolique et politique qui met en lumière un parti républicain très largement divisé. « Libertarien convaincu, Rand Paul s’est déjà fait un nom en bloquant au Congrès par des manœuvres classiques d’obstruction parlementaire (le « filibuster ») des textes jugés attentatoires aux libertés individuelles. Partisan d’un Etat fédéral réduit à sa plus simple expression, M. Paul s’est lancé en milieu d’après-midi dans un réquisitoire impitoyable contre un accord qui doit, en toute logique, creuser considérablement le déficit fédéral » poursuit Le Monde.

C’est donc l’aile libérale du parti qui bloque et qui montre une opposition interne féroce. « Dans sa longue intervention, Rand Paul s’est fait un devoir de placer ses collègues républicains face à leurs contradictions. L’accord budgétaire conclu par M. McConnell avec le chef de la minorité démocrate, Chuck Schumer (New York), comporte une forte hausse des crédits militaires et non militaires, ainsi que des fonds pour les Etats victimes de catastrophes climatiques. Il devrait alourdir le déficit fédéral de plus de 300 milliards de dollars (245 milliards d’euros) en deux ans, alors que les recettes futures seront réduites, du fait des baisses d’impôt votées en décembre 2017 » expose le quotidien.

Joseph Martin




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