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Financement du terrorisme : gel d'avoirs




Mercredi 24 Janvier 2018


Par arrêtés du 18 janvier 2018 du ministre de l'Économie et des Finances, la France a adopté des mesures nationales de gels d'avoirs à l'encontre de deux réseaux d'acquisition du centre d'études et de recherches syrien (CERS).



Source : Pixabay, image libre de droits
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La France a décidé des sanctions économiques dans le cadre de réseaux liés au financement du terrorisme. Par décision du ministère de l'économie et des finances, le centre d'études et de recherches syrien (CERS) a été visé par la décision. Cet organisme est le principal laboratoire syrien en charge des programmes chimiques et de toxiques de guerre. De nombreux scientifiques du CERS font déjà l'objet de sanctions de l'Union européenne et d'autres États.

"Ces deux réseaux, leurs sociétés affiliées et leurs dirigeants, sont devenus au cours de ces dernières années des intermédiaires actifs du CERS, facilitant la fourniture de biens entrant dans la fabrication d'armes chimiques, et notamment de précurseurs de toxiques de guerre tels que le gaz sarin" précise le ministère. "Les mesures de gel d'avoirs prises par le gouvernement français vont permettre d'immobiliser les fonds de ces réseaux et de bloquer tous les flux financiers vers et à destination de ces groupes sur le territoire français et dans l'ensemble des succursales des établissements financiers français à l'étranger. L'objectif est ainsi d'entraver la capacité financière de ces réseaux à opérer" lit-on plus loin.

Ces décisions sont le résultat d'une politique de lutte contre les armes chimiques. Fin janvier Paris s'est engagé derrière un projet international qui vise à mettre fin à l'impunité. "Les États participant à cette initiative, en premier lieu, la France, alimenteront ainsi des listes de personnes suspectées et à sanctionner. Cette décision intervient le jour même de cette conférence pour souligner l'engagement de la France dans le combat contre les armes chimiques"  abonde le ministère.

« Il faut assécher les différents canaux de financement que ce soit en matière de lutte contre le terrorisme ou de prolifération des armes de destruction massive. La lutte contre la prolifération d'armes chimiques nécessite une réponse immédiate et forte. Nous devons sanctionner et empêcher toute activité future aux entités et individus qui les permettent » a déclaré le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, cité par le communiqué.

Joseph Martin




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