​En France, le téléchargement illégal c’est 1,35 milliard d’euros de manque à gagner



Lundi 27 Février 2017


D‘après une étude du cabinet Ernest Young le téléchargement illégal coûte 1,35 milliard d’euros à l’économie chaque année. Le piratage a beau sembler cesser de progresser, il constitue toujours l’un des manques à gagner les plus importants et ce alors que les offres légales se développent.



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Jusqu’ici on pouvait déplorer qu’il n’existe pas d’offre légale assez alléchante pour permettre de lutter contre le téléchargement illégal. Ce n’est plus franchement possible alors que les plateformes à la demande se multiplient et qu’il ne semble pas y avoir d’effet significatif sur les téléchargements illégaux.
Une étude du cabinet Ernest Young publiée la semaine passée montre que treize millions de Français continuent à télécharger illégalement pour un manque à gagner total de 1,35 milliard d’euros. « Le piratage des contenus audiovisuels en France représente un coût économique et social significatif (État, créateurs, diffuseurs, salariés) et ne diminue pas malgré le développement de l'offre légale, d'où l'importance de renforcer franchement les actions pour accroître la lutte contre le piratage", notent les auteurs de l'étude » rapporte la magazine Challenges.

« Réinjecter ce manque à gagner dans l'économie légale pourrait générer plus de 2.000 emplois directs et encore davantage d'emplois indirects, rapporter 430 millions d'euros en recettes fiscales et sociales et générer 265 millions d'euros pour les ayants droit et le financement de la création » poursuit le magazine.

Le téléchargement illégal est le premier vecteur de consommation illégale de contenus avec 8,4 millions d’internautes, suivi du streaming avec 6,8 millions de personnes et enfin du partage entre utilisateurs avec 4,1 millions. « Au total, 2,5 milliards de contenus ont été consommés illégalement, selon l'étude, qui estime que les secteurs les plus lésés sont les DVD, la VOD et la TV payante. L'impact sur la fréquentation des salles de cinéma est limité, souligne l'étude, en revanche la menace est réelle pour les offres de rattrapage des chaînes gratuites, "fenêtre privilégiée de consommation de séries très piratées par les publics jeunes". »

L’étude invite les autorités à aller plus loin dans la lutte que la seule fermeture de sites qui finissent toujours par ouvrir ailleurs sous une autre forme. Le déréférencement systématique dans les moteurs de recherches et des sanctions automatiques.

Joseph Martin