​FDJ : la privatisation va être enclenchée cet automne



Vendredi 6 Septembre 2019


Le ministre de l’Économie et des finances, Bruno Le Maire a assuré que le processus de privatisation de la Française des Jeux (FDJ) allait commencer en novembre. De 72% du capital, l’État va passer à 20% pour garder de l’influence notamment dans la lutte contre l’addiction.



Contrairement à ADP, rien n’empêche l’Etat de maintenir le cap concernant la Française des Jeux (FDJ). A l’occasion de son interview dans l’émission Le Grand Rendez-vous, le ministre de l’Économie et des finances l’a confirmé. « Sauf chute des marchés d’ici là. Courant novembre, les particuliers pourront acheter des titres (…) Nous réfléchissons à des possibilités de décote sur le prix de l’action. Je souhaite que les Français y participent le plus largement possiblement avec, par exemple, des actions gratuites en fonction de la durée de détention de ces titres » a déclaré Bruno Le Maire. 
 
Le programme prévu par la loi Pacte qui vise à céder pour 10 milliards d’actifs public et les réorienter pour la création d’un fonds dédié à l’innovation s’applique donc pour la Française des Jeux. La question se pose puisque pour atteindre cette somme, l’Etat prévoit aussi de céder ses parts dans le Groupe ADP (ex Aéroports de Paris). Mais pour cette opération, les oppositions se sont unies pour tenter d’organiser un référendum d’initiative partagée (RIP). Quel que soit donc l’issu concernant ADP, le gouvernement tient à démontrer qu’il maintient le cap. Une démarche qui n’est pas encore prête à voir le jour puisque le nombre de signatures n’est pas encore réuni et que la collecte de signatures a très nettement ralenti cet été. Pour ce qui est en particulier de la FDJ, le ministre a souhaité souligner qu’il ne s’agissait pas pour autant d’un désengagement total. « L’Etat détient actuellement 72 % du capital de la FDJ. Il en gardera 20 % à l’issue du processus de privatisation « pour s’assurer du contrôle sur l’addiction en complément de la future autorité », a expliqué le ministre. Actuellement, aux côtés de l’Etat, quelque 14 % du capital sont détenus par des associations d’anciens combattants, « qui garderont une place au conseil d’administration », a souligné Bruno Le Maire », selon les propos rapportés par 20 Minutes

Joseph Martin