​La Fnac obtient des syndicats les conditions du travail le dimanche et les soirées



Jeudi 26 Janvier 2017


La Fnac a annoncé qu’un accord va être signé avec les syndicats pour encadrer le travail le dimanche et les soirées. Malgré les oppositions d’une partie des représentants du personnel, la majorité nécessaire devrait être atteinte. Les dimanches seront payés double, sans repos compensatoire.



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La Fnac suit la dynamique lancée par la loi Macron sur le travail le dimanche. Après de longues négociations avec les organisations syndicales, il semble que la majorité nécessaire a été atteinte. « Alors qu'un premier projet avait capoté, l'an dernier, en raison du veto annoncé de la CGT, SUD et FO, alors majoritaires, les dernières élections syndicales, fin novembre, ont inversé la vapeur et permis ce revirement. La Fnac avait rouvert dans la foulée, le 5 janvier, des négociations - trois réunions - avant de soumettre une nouvelle mouture du précédent texte aux organisations syndicales, qui avaient initialement jusqu'au 18 janvier pour se positionner » rappelle Le Parisien.
 
Depuis ces derniers épisodes houleux, la CGT et SUD n’ont pas changé d’avis mais la CFDT a finalement donné son accord permettant de réunir une majorité de 51,61%. « L'accord, qui devrait entrer en vigueur dès sa signature, va remplacer tous les textes qui régissaient jusqu'à présent les modalités - disparates - d'ouverture des douze magasins de l'enseigne déjà ouverts tous les dimanches » explique le journal.
 
Les modalités sont peu ou prou les mêmes que celles des quelques magasins qui étaient ouverts le dimanche : pour les douze dimanches les plus rudes en termes de fréquentation la paie sera triplée et doublée pour les quarante autres ouvertures dominicales. L’annonce de la création de quatre-vingt postes en CDI dans neuf magasins qui vont ouvrir le dimanche a pesé dans la balance pour la CFDT. Un argument qui ne compte pas pour les opposants à la mesure : « Pour SUD Fnac, l'augmentation du taux d'embauches «n'a pas de sens» dans la mesure où, sur l'année écoulée, «en moyenne», les effectifs sont «toujours sur une réduction de l'ordre de 5%», a souligné son représentant Olivier Gasnier. En outre, les syndicats, notamment la CGT, craignent que la fusion des sièges de l'enseigne de produits culturels avec Darty, à l'horizon du premier semestre 2017, ne menace directement des centaines de postes. »

Joseph Martin