Carnets du Business


           

Boeing limoge son vice-président après l'échec de son 737 Max




Jeudi 22 Février 2024


Dans un contexte industriel marqué par des défis sans précédent, Boeing, le géant de l'aéronautique, a été contraint de revoir à la baisse ses ambitions de production pour son modèle phare, le 737 Max. L'entreprise a également décidé de se séparer de son vice-président.



Le 737 Max, un appareil peu fiable

Boeing a fait face à des pressions considérables pour augmenter la production du 737 Max, dans un effort de récupération suite aux tragédies des crashs et l'impact de la pandémie, laissant l'entreprise avec une dette de 38 milliards de dollars. Cependant, une série de défauts de fabrication et le manque d'expérience parmi les nouveaux inspecteurs et mécaniciens ont exacerbé les problèmes de qualité, conduisant à des incidents critiques et une remise en question des processus d'inspection de l'entreprise​​. On se souvient qu'en janvier, une porte s'était détachée de la carlingue d'un 737 en plein vol. On déplorait quelques blessés légers.

En réponse aux défis, Boeing a annoncé un retard de deux mois dans l'augmentation prévue de sa cadence de production, déplaçant son objectif de production de 42 appareils par mois à février 2024. Cela a également influencé les objectifs subséquents, avec un retard de la production de 52,5 appareils par mois prévue initialement pour décembre 2024, désormais reportée à février 2025​​. 

D'Ed Clark à Katie Ringgold, des défis de taille

Les déceptions autour du 737 Max ont également mené au limogeage du directeur de production du 737 Max chez Boeing, Ed Clark, qui était également vice-président de l'entreprise. La direction de la branche aviation civile doit également s'attendre à d'importants changements. Ed Clark était au service de Boeing depuis 18 ans. C'est Katie Ringgold, vice-présidente chargée des opérations de livraison des 737, qui le remplacera. 

Katie Ringgold fait face à un chantier titanesque pour restaurer la confiance dans les 737 Max, et plus largement dans Boeing. En 2018 et 2019, on déplorait déjà deux crashs à cause de problèmes de logiciels. Cette fois, les accidents avaient fait des centaines de morts. Les investisseurs scrutent attentivement la capacité de l'entreprise à surmonter ses défis internes et à répondre efficacement à la demande du marché.

Adélaïde Motte

Dans cet article : aviation, boeing



Recherche

Rejoignez-nous
Twitter
Rss
Facebook










2ème édition, revue et augmentée