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L’Opep plus divisée que jamais sur la stratégie à adopter




Mercredi 2 Décembre 2020


Les pays exportateurs de pétrole membres de l’Opep peinent à trouver une ligne commune pour les prochains mois. Une fois de plus la partie se joue dans un bras de fer entre l’Arabie Saoudite et la Russie.



Creative Commons - Pixabay
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A chaque crise son désaccord au sein de l’Opep. A chaque étape stratégique pour les pays exportateurs réunis au sein de l’organisation internationale, de fortes dissensions voient le jour. Fin novembre lors d’une discussion virtuelle, les membres ne sont pas parvenus à trouver une ligner commune. Une autre réunion avec les douze membres et les alliés de l’Opep doit se tenir jeudi 2 décembre. A l’origine elle était prévue mardi 1 décembre mais n’a finalement pas eu lieu alors qu’elle était très attendue. « Un décalage qui a pris le marché par surprise, les observateurs tablaient sur un consensus relativement rapide. Ce flottement dérouté les cours du baril, qui ont ouvert mardi autour de 47 dollars pour le Brent à Londres. De fait, le sort du marché pétrolier devrait se régler au forceps, et une nouvelle fois par le biais d’un accord entre l’Arabie saoudite et la Russie » analyse Le Monde.

La principale inconnue concerne le maintien ou non des quotas de production qui ont été décidés en mai dernier pour empêcher l’effondrement des prix. Une approche qui, par principe, est plus douloureuse pour les gros producteurs. « Surtout, cette crise sanitaire s’est accompagnée d’une fulgurante guerre des prix entre les deux principaux moteurs de l’alliance OPEP+, l’Arabie saoudite et la Russie. Incapables de se mettre d’accord sur la réponse à apporter à la crise début mars, les deux pays ont augmenté leur production et baissé leurs prix. Cette guerre commerciale éclair a fait chuter brutalement les prix : le baril de brent, qui fait référence au niveau mondial, s’est retrouvé à 16 dollars en avril, et le prix sur le marché américain à même connu un épisode de prix négatifs : le 21 avril, le pétrole s’est brièvement échangé à − 37 dollars le baril. Depuis, sous la pression directe de Washington, un accord, là aussi sans précédent, a été trouvé) à la fin d’avril. Les pays de l’OPEP+ se sont engagés à réduire très fortement leur production. Ils ont retiré en mai et en juin plus de 9,7 millions de barils par jour du marché. Une très grosse partie de cet effort a été assumée par l’Arabie saoudite et la Russie, qui ont chacune réduit de 2,5 millions de barils » rappelle le quotidien. Qui souligne la position ambiguë des Émirats Arabes Unis, pourtant proches alliés de l’Arabie saoudite.

Joseph Martin

Dans cet article : Le Monde, Opep, prix, production



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