Shein utiliserait des dark patterns… interdits en Europe
Au cœur du dossier : les fameux dark patterns, ces mécanismes qui orientent les décisions de l’internaute sans qu’il en ait conscience. Stocks soi-disant limités, compte à rebours fictif, messages d’achats en cascade – tout y passe. Une véritable symphonie de pression psychologique, pensée pour court-circuiter la réflexion du consommateur.
Or, depuis l’entrée en vigueur du Digital Services Act (DSA), ces pratiques sont strictement encadrées. Et Shein, plateforme de très grande envergure, est tenue à un devoir accru de transparence. Une obligation que la firme aurait négligée, voire contournée sciemment, selon les plaignants.
Or, depuis l’entrée en vigueur du Digital Services Act (DSA), ces pratiques sont strictement encadrées. Et Shein, plateforme de très grande envergure, est tenue à un devoir accru de transparence. Une obligation que la firme aurait négligée, voire contournée sciemment, selon les plaignants.
L'Europe contre le business model de l'ultra fast-fashion
Mais l’affaire dépasse les querelles d’interface. C’est tout le modèle économique de Shein qui est remis en cause. Selon une étude relayée par Boursorama, entre 85 et 95 % des produits proposés sur Shein, Temu ou AliExpress seraient non conformes aux normes de l’Union européenne. Et cela sans compter les 4,6 milliards de colis importés en 2024, dont une majorité échappent aux contrôles douaniers grâce à l’exemption de TVA pour les commandes inférieures à 150 euros.
Bruxelles n’est pas restée immobile. Une taxe de deux euros par colis importé est désormais à l’étude. Objectif : rééquilibrer la concurrence et endiguer une saturation logistique aussi déloyale qu’insoutenable. En parallèle, le Sénat français examine un projet de loi spécifiquement dirigé contre les géants de l’ultra fast-fashion. Parmi les mesures envisagées : interdiction de publicité, éco-contribution sur chaque produit importé, et étiquetage environnemental obligatoire.
Shein se défend. Par la voix de son porte-parole, le groupe affirme qu’il « travaille de manière constructive avec les autorités nationales et la Commission européenne pour démontrer [son] engagement au respect des lois de l’UE ».
Bruxelles n’est pas restée immobile. Une taxe de deux euros par colis importé est désormais à l’étude. Objectif : rééquilibrer la concurrence et endiguer une saturation logistique aussi déloyale qu’insoutenable. En parallèle, le Sénat français examine un projet de loi spécifiquement dirigé contre les géants de l’ultra fast-fashion. Parmi les mesures envisagées : interdiction de publicité, éco-contribution sur chaque produit importé, et étiquetage environnemental obligatoire.
Shein se défend. Par la voix de son porte-parole, le groupe affirme qu’il « travaille de manière constructive avec les autorités nationales et la Commission européenne pour démontrer [son] engagement au respect des lois de l’UE ».