Ikea ébranlé par les pénuries et la perte du marché russe



Lundi 17 Octobre 2022


Le groupe suédois de l’ameublement vient de publier les résultats du début d’année 2022 qui sont mauvais. Malgré des chiffres en apparence gonflés, la hausse des prix et la pénurie ont pesé sur la rentabilité du groupe.



DR
Le groupe lui-même qualifie l’année de « difficile ». « Les clients ont cessé d’acheter toujours plus chez Ikea. Le géant suédois a publié ce jeudi le bilan d’une année 2022 «difficile», selon les mots de son PDG, Jesper Brodin, recueillis par l’AFP. En valeur, les ventes ont certes fortement progressé : la croissance du chiffre d’affaires a atteint 6,5 % au cours de l’exercice clos fin août 2022, à 44,6 milliards d’euros. Mais cette croissance est trompeuse car elle est gonflée par la hausse des prix. Ikea avait annoncé fin 2021 qu’il augmenterait ses tarifs de 9 % en moyenne en 2022.  Avant d’en arriver là, il a absorbé près d’1 milliard de hausse de coûts dans ses marges » raconte Le Figaro.

Les achats de meubles ont largement été impactés par la hausse des produits de première nécessité et de l’énergie. « Le géant suédois est conscient que la plupart de ses clients ont un pouvoir d’achat contraint. C’est pourquoi il entend plus que jamais concevoir des produits à petits prix, et pratiquer des promotions sur ses best-sellers. Le Financial Times rapporte qu’en Pologne, le prix de certaines étagères Kallax a été réduit de 20 %, ce qui a permis de faire bondir les ventes de 50 %. En Belgique, il a pratiqué une réduction de 10 % sur les Billy. Ikea n’exclut cependant pas de passer de nouvelles augmentations de tarifs, alors que les coûts restent élevés » continue le quotidien.

Tandis que la fermeture des magasins en russie a aussi eu des conséquences très concrètes : « L’enseigne a enfin été pénalisée par la guerre en Ukraine. Peu après le début du conflit, Ikea a annoncé fermer ses magasins russes. Ses activités dans le pays contribuaient à hauteur de 4,5 % à son chiffre d’affaires. Ikea a depuis plus clairement coupé les ponts, en se séparant de 10.000 employés locaux sur 12.000 », conclue Le Figaro.

Joseph Martin